Un total de 800 cas d’assassinats ont été relevés pour l’année 2012. Ce chiffre a été communiqué à la presse vendredi (28 décembre) par la Plate-forme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH), à l’occasion de la présentation de son bilan annuel sur la situation des droits humains dans le pays.

 

« La majorité des présumés assassins n’ont malheureusement pas été punis par la Justice », a déploré Antonal Mortimé, directeur de publication de la POHDH.
Abordant particulièrement l’aspect social des droits humains, Antonal Mortimé a fait comprendre que les programmes sociaux du gouvernement, tels que : « Ti manman cheri, Katye pam poze, Ede pèp etc. » sont loin de réduire la situation de misère noire de la population.
Selon le responsable de la POHDH, « ces programmes représentent plus un slogan politique ».
Plus loin, il a indiqué que 400.000 personnes victimes du séisme du 12 janvier 2010, vivent jusqu’à présent sous des tentes de fortune.
Antonal Mortimé a souligné que certaines décisions gouvernementales comme celles de publier l’amendement constitutionnel et la mise en place du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) étaient bonnes, mais n’arrivent pas à produire les résultats escomptés.
Enfin le responsable de la POHDH a exigé la libération des étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS) arrêtés lors d’une manifestation de rue ainsi que des militants « Lavalas » écroués depuis déjà plusieurs jours.
« S’ils ne sont pas libérés, cela signifiera qu’il s’agit tout simplement de persécution politique », a-t-il indiqué.