Le linguiste Yves Déjean est décédé dans l’après-midi du 29 mars à Port-au-Prince, à l’âge de 90 ans.
L’éminent professeur allait avoir 91 ans le 16 mai prochain.
Détenteur d’un doctorat en linguistique à l’Université d’Indiana en 1977 et d’un master en Hébreu biblique, Déjean a étudié la théologie et la philosophie, avant d’être ordonné prêtre en 1952.
Il a enseigné dans les plus grandes Universités aux États-Unis et était également responsable du curriculum d’une série d’écoles américaines pendant plusieurs années.
De retour en Haïti en 1986, après la chute du régime des Duvalier, il a écrit plusieurs livres et de nombreux articles sur les questions de langue et d’éducation en Haïti.
Parmi ses productions, on retrouve des titres comme Yon lekol tèt anba nan yon peyi tèt anba (2006-2013) ; Comment écrire le créole d’Haiti (1977, 1980) ; Ann aprann otograf kreyol la (1986) ; Alfabetizasyon ak konsyans kritik : kesyon ak repons ; Alfabetizasyon san manti, mati san alfabetizasyon (1995) ; The native language as a medium of instruction : An issue revisited (1999). (Alter Presse)
Le Haut État Major de l`armée d`Haiti installé ce mardi par Jovenel Moise!
« C’est avec un sentiment du devoir accompli que je participe à la Cérémonie de Présentation et d’Installation du Haut État-major des FAd’H. J’ai fait mon devoir. Ces officiers devront remplir le leur en mettant sur pied un corps professionnel dédié à la protection de la Nation », a déclaré le président Jovenel Moise
Port-au-Prince, mardi 27 mars 2018 ((rezonodwes.com))– En dépit des critiques de certains organismes de droits humains, la Cérémonie de Présentation officielle et d’Installation du Haut État-major des FAd’H remobilisées a eu lieu mardi en présence du Président de la République, Jovenel Moise et du Premier Ministre Dr Jack Guy Lafontant.
« L’Institution militaire, démobilisée, mais inscrite en lettres d’or dans l’esprit et la lettre de notre Loi-Mère, renaît, prête à servir la Nation, son peuple aux prises avec une longue lutte pour sa redéfinition et son entrée dans le concert des économies et sociétés émergentes », a rappelé le président Moise.
Six officiers, membres de la défunte armée, ont été choisis par l`exécutif pour faire partie de ce nouvel État-Major. Il s`agit du Général de Brigade Sadrac Saintil, Chef d`État Major Général, du Colonel Jonas Jean, Inspecteur Général, de Jean-Robert Gabriel, Assistant Chef d`État-Major G1/G3, du Colonel Derby Guerrier, Assistant Chef d`État-Major G2/G4, du Colonel Joseph Jacques Thomas, Secrétaire de l`État-Major Général et du Colonel Fontaine Beaubien, Membre de l`État-Major Personnel du Commandant en Chef.
Rappelons que le BAI a révélé que Jean Robert Gabriel a été condamné par contumace dans le procès de Raboteau, annulé par la Cour de Cassation et que le RNDDH a accusé d`autres membres de ce nouvel état major d`avoir participé à l`assassinat de certains de leurs frères d`armes dans la nuit du 29 au 30 septembre 1991.
Le reporter-photographe Vladjimir Legagneur n`est plus joignable depuis le 14 mars.
Port-au-Prince, jeudi 22 mars 2018.-Le Kolektif 2D signale aux autorités concernées et compétentes la disparition depuis mercredi 14 mars 2018 du photo-journaliste Vladjimir Legagneur.
Ce dernier, parti faire un reportage dans l`un des quartiers de Martissant ne répond plus aux apels de sa femme et de ses amis.
Une plainte a été déposée par son épouse auprès de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) le vendredi 16 mars 2018., les proches du disparu attendent encore et toujours les résultats de l`enquête préliminaire.
Vladjimir Legagneur est photo-journaliste depuis plus de 5 ans et a collaboré à plusieurs médias imprimés et en ligne.
Reporter Sans Frontières (RSF) s’inquiète de la disparition de Vladiir Legagneur
« Reporters sans frontières exhorte les autorités à mener une enquête exhaustive sur la disparition du phot-ojournaliste Vladjimir Legagneur, déclare Emmanuel Colombié, responsable du bureau Amérique latine de l’organisation. Il est extrêmement inquiétant que, 10 jours après sa disparition, la police n’ait pu apporter aucun élément nouveau. »
Vladjimir Legagneur a quitté son domicile le 14 mars à 9 heures et n’est jamais revenu. Sa femme a signalé sa disparition le 16 mars auprès de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), qui affirme avoir ouvert une enquête. Sans nouvelles de son mari depuis, l’épouse du photographe est retournée au siège de la DCPJ le 22 mars, sans obtenir d’informations supplémentaires.
Haïti occupe la 53ème place sur 180 pays dans le Classement de la liberté de la presse établi par RSF en 2017.
La Cour de cassation de la République casse et annule le jugement rendu à l’encontre de Clifford H. Brandt, Carlo Bendel Saint-Fort et Ricot Pierre-Val. Elle renvoie la cause et les parties devant le tribunal criminel des Gonaïves siégeant sans assistance de jury pour y être jugés.
Les accusés resteront en état d’arrestation, tout autant que la Cour des Gonaïves n’aura pas statue sur leur sort.
Environ cinq mois après la nomination du général Jodel Lesage comme lieutenant-général des Forces armées d’Haïti, le président de la République a complété, le mardi 13 mars 2017, le haut état-major de son armée en nommant un général de brigade et cinq colonels. Le processus de recrutement de la nouvelle classe de soldats va bientôt reprendre.
Publié le 2018-03-13 | Le Nouvelliste.
Dans un communiqué publié mardi, le ministère de la Défense a informé le public en général et la presse en particulier que, conformément à ses engagements matérialisés dans les deux arrêtés des 16 et 17 novembre 2017, portant respectivement le rétablissement des Forces armées d’Haïti (FAD’H) et la nomination du commandant en chef intérimaire, le président de la République a procédé aux nominations suivantes dans les Forces armées d’Haïti : le général de brigade Sadrac Saintil, FAD’H, comme chef d’état-major général ; le colonel Jonas Jean, FAD’H, inspecteur général ; le colonel Jean-Robert Gabriel, FAD’H, assistant chef d’état-major G1/G3 ; le colonel Derby Guerrier, FAD’H, assistant chef d’état-major G2/G4 ; le colonel Joseph Jacques Thomas, FAD’H, secrétaire de l’état-major général et le colonel Fontane Beaubien, FAD’H, membre de l’état-major personnel du commandant en chef.
Le 17 novembre 2017, le chef de l’État a déjà nommé l’ancien colonel des ex-FAd’H Jodel Lesage comme lieutenant-général des Forces armées d’Haïti. Dans un arrêté présidentiel, Jovenel Moïse faisait de Jodel Lessage celui qui devait former le haut état-major de la nouvelle armée.
Au téléphone avec Le Nouvelliste mardi soir, le général Lesage confirme qu’ils sont tous d'anciens hauts gradés des ex-Forces armées d’Haïti démobilisées en 1995 par le président Jean-Bertrand Aristide.
Selon lui, le haut état-major n’est pas encore tout à fait complet. Il a fait remarquer que les deux assistants de l’état-major occupent chacun deux postes. Il s’agit du colonel Jean-Robert Gabriel, assistant chef d’état-major G1 et G3 et le colonel Derby Guerrier, assistant chef d’état-major G2 et G4. « On n’a pas d’assistant commandant en chef. À l’avenir, on peut toujours ajouter d’autres membres », a dit le général Lesage, soulignant qu’il est le commandant en chef a.i. des nouvelles forces armées.
Le processus de recrutement de la nouvelle classe de soldats interrompus en juillet dernier reprendra de toute façon, a annoncé le général Jodel Lesage. À la base de recrutement et de formation de la nouvelle armée à Gressier, au sud de Port-au-Prince, c’est le calme plat. Un agent de sécurité rencontré sur place par Le Nouvelliste ce mardi 13 mars souligne que depuis l’interruption du processus de recrutement, la base est pratiquement désertée.
Certains postulants parmi les quelque 3 000 qui se sont fait inscrire dans l’idée d’intégrer la nouvelle armée viennent régulièrement à la base pour s’informer de la reprise des activités.
Interrogé par Le Nouvelliste pour savoir quelles seront les premières actions du haut état-major de l’armée, le général Lesage a fait savoir que cette question serait débattue en séance spéciale avec le haut état-major. Pour le moment, le ministère de la Défense commence à aménager le quartier général du haut état-major de l’armée au Champ de Mars, en face du Palais national, dans les locaux du ministère de la Culture.
Par arrêté présidentiel en date du mercredi 16 novembre 2017, le chef de l’État a mis en place un commandement intérimaire pour les Forces armées d’Haïti chargé d’entreprendre les travaux relatifs au rétablissement, à l’organisation et au fonctionnement des Forces armées d’Haïti
Dans le premier article de l’arrêté présidentiel consacrant le retour des Forces armées d’Haïti, le locataire du Palais national a d’abord rapporté les arrêtés du 6 janvier 1995 qui ont créé une commission de restructuration des Forces armées et celui du 6 décembre 1995 portant la dissolution de la force de police intérimaire et consacrant l’existence d’une seule force de police nationale sur tout le territoire de la République.
Les autorités n’ont jamais raté l’occasion de faire savoir que cette nouvelle armée aura pour tâche de surveiller les frontières pour contrer la contrebande, intervenir au moment des catastrophes naturelles, participer à la construction d’infrastructures routières, entre autres.
Selon l’arrêté présidentiel du mercredi 16 novembre 2017, le commandement intérimaire doit travailler en priorité à renforcer le corps du génie militaire, mettre en place et rendre opérationnels le corps de l’aviation militaire et le corps médical des Forces armées d’Haïti.
Plusieurs voix se sont élevées au Parlement, dans la classe politique et dans la société civile pour dénoncer cette décision jugée unilatérale du chef de l’État de remobiliser les Forces armées d’Haïti sans consulter les principaux secteurs du pays.