La Commission interaméricaine des droits humains (Cidh) appelle la République Dominicaine à prendre toutes les mesures nécessaires, pour garantir le droit à la nationalité des Dominicaines et Dominicains d’ascendance étrangère, dans un communiqué en date du 27 août 2015 et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Cette action permettrait aux milliers de personnes - frappées, de manière arbitraire et rétroactive, par l’arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine - de recouvrer leur nationalité et d’éviter leur expulsion du territoire dominicain, estime la Cidh.
Un arrêt 168-13, pris le 23 septembre 2013 par la Cour constitutionnelle dominicaine, a enlevé la nationalité dominicaine à plusieurs milliers de Dominicaines et Dominicains, pour la plupart d’origine haïtienne.
Les expulsions collectives sont manifestement contraires au droit international qui exige que les politiques, les lois et les pratiques en matière de la migration visent le respect des droits humains de tous les migrants et de leurs familles, rappelle la Cidh.
Tous les Etats ont le droit de contrôler leurs frontières, de définir les conditions d’admission de séjour et d’expulsion des étrangers de leur territoire et, en général, d’établir leurs politiques migratoires, reconnaît la Cidh.
Cependant, elle exhorte l’État dominicain à veiller à ce que les migrants - qui sont soumis à des procédures d’expulsion sur le territoire dominicain - bénéficient des garanties minimales, issues des normes internationales régissant la matière.
Alter Presse publie un article racontant les déboires d'un jeune entrepreneur qui voudrait sa lancer dans la commercialisation de produits fabriqués à base de cacao
Voici ce qu'en dit l'Agence:
P-au-P, 28 août 2015 [AlterPresse] --- Amour. Plaisir. Addiction. De nombreux mots peuvent être rattachés au chocolat. Mélior Joseph en a fait un métier qui se conjugue entre raison et passion.
Originaire de Saint-Louis du Nord (Nord-Ouest d’Haïti), Mélior Joseph, 28 ans, est l’avant-dernier d’une famille de huit enfants.
Après des études en sociologie à la Faculté des sciences humaines (Fasch) de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh), il se tourne vers le droit. Mais une formation en entrepreneuriat à Montréal va changer sa vie.
Enfant, il a grandi en regardant sa mère transformer le cacao. Mais cela ne l’a jamais vraiment intéressé. Jusqu’à ce qu’il en découvre la richesse, lors de cette formation.
« Cette formation en entrepreneuriat à Montréal m’a fait faire un virage à 360 degrés », dit-il.
« Normalement, ma carrière était tracée pour que je devienne : soit professeur d’université, soit avocat ».
En 2012, Mélior Joseph crée, avec cinq de ses frères et sœurs ainsi que des amis, la société Chocomax pour « explorer toutes les potentialités du cacao au maximum ».
Crémas, rhum cacao, graisse de cacao, chocolat en bâtonnet, Chocomax a une variété de produits sur le marché.
L’entreprise, arrivée deuxième au concours « Digicel entrepreneur de l’année en 2012 » au niveau du département du Nord-Ouest, compte 11 employés, mais n’est pas encore dans une phase industrielle, déplore Mélior Joseph.
Une bonne partie de l’entreprise fonctionne à Saint-Louis du Nord, où se trouve l’atelier.
« Je crois plus en l’emploi rural […], même si c’est très lourd sur le plan logistique », affirme le jeune homme.
Chocomax est sur le point d’ouvrir également un bar dans son local, en plein cœur de Port-au-Prince, pour offrir des boissons chocolatées, entre autres.
Toutefois, faire tout ce chemin n’a pas été des plus aisés. Car, pour lancer une entreprise, il faut, plus que l’envie, avoir les moyens théoriques et économiques.
« En Haïti, l’on reçoit surtout une formation académique, quand on ne vient pas d’une famille déjà impliquée dans les affaires. Donc, mon plus grand défi a été de trouver des outils théoriques en entrepreneuriat. Le second défi a été économique », explique Mélior Joseph.
Après des démarches infructueuses, auprès de plusieurs institutions, le jeune homme a pu finalement obtenir un prêt d’une coopérative.
Atteindre, enfin, son rêve se heurte, néanmoins, à la perception négative de l’entrepreneuriat dans certains milieux.
« Certains de mes camarades disent : le gars est avocat, et voilà qu’il se met à vendre du chocolat », raconte Mélior Joseph.
« Mais, moi, je crois que faire de l’entrepreneuriat est l’un des meilleurs moyens pour m’épanouir et aider les gens dans mon environnement ».
Combattre le manque d’attention, voire de prestige, dont souffrent parfois les initiatives des jeunes, se révèle un chantier. Mais ce n’est pas le seul.
Pour Mélior Joseph, le pays doit encore lutter contre la condition de « pourvoyeur de matières premières » aux pays riches, dans laquelle il est enfermé.
Si exporter des mangues et autres (bananes...) est intéressant, les transformer est capital.
« Si tu veux faire de la transformation, cela demandera que tu aies des équipements, que tu augmentes le nombre de tes employés, qu’ils soient mieux formés pour utiliser les machines. Cela aurait un effet multiplicateur dans l’économie du pays », analyse Mélior Joseph.
Haïti exporte actuellement 125 tonnes de cacao l’an.
La plupart des entreprises, qui transforment ce produit, font face à des difficultés, liées aux équipements, trop coûteux, en termes d’achat, de dédouanement et de maintenance.
« Des gens me disent : pourquoi ne pas exporter le cacao brut ? Cela te rapporterait plus d’argent. Mais, je me demande : si faire des affaires, c’est seulement faire plus d’argent, ou si cela n’implique pas d’autres missions auprès de la communauté », estime Joseph.
Après 3 jours de discussions, une commission de médiation a finalement choisi par 4 voix sur neuf, lors d’un scrutin secret ce jeudi, le journaliste Jean Clarens Renois du parti UNIR Haïti, pour représenter un large secteur de la communauté protestante à la prochaine présidentielle prévue les 25 octobre et 27 décembre prochains.
Les deux autres finalistes, Jean Chavannes Jeune de la plateforme Canaan, et Jean Palerme Mathurin, de la plateforme politique G 18, ont respectivement obtenu 3 voix et 2 voix sur 9. Les résultats de ces « primaires » réalisées par vote secret, ont été annoncés par le Dr Marie-Guirlène Raymond Charite, membre de la commission de médiation.
Elle a assuré que le candidat choisi va bénéficier de l’accompagnement de la commission, tout au long de la campagne électorale, et devra, en vertu de la résolution adoptée jeudi, recevoir le soutien de tous les autres candidats ayant pris part aux discussions, en cas de qualification pour le second tour de la présidentielle.
Quant aux deux finalistes, ils sont libres, toujours selon la résolution du 2 septembre, de poursuivre la course s’ils le désirent ou désister au profit de Clarens Renois qui a été désigné ce jeudi.
M. Renois a salué le travail accompli par la commission de médiation qui a jeté sur lui son dévolu. Il promet de mériter du choix fait de lui, ajoutant que cette victoire ne fait pas de lui un soliste, mais qu’il compte sur l’appui de la commission et des autres candidats qui sont libres de poursuivre la course.
Le candidat Jean Chavannes Jeune ainsi que le Dr Jean Palerme Mathurin ont salué la victoire du journaliste Clarens Renois et promettent de consulter leurs « bases » respectives pour savoir quel comportement adopter, à savoir s’ils resteront dans la course ou s’ils vont désister au profit de M. Renois.
Cependant, on ne comprend pas bien comment Clarens Renois, une fois choisi n'a pas l'exclusivité de la candidature protestante
En d'autres termes comment le Candidat Clarens Renoit choisi pour représenter le secteur protestant les deux autres candidats peuvent continuer leur campagne... .
Le Conseil Électoral Provisoire, conformément à l’article 114 du Décret électoral du 2 mars 2015 annonce officiellement l’ouverture de la campagne électorale pour l’élection présidentielle, du 9 septembre au 23 octobre 2015. Le Conseil en profite pour demander aux dirigeants des partis, groupements politiques en général et aux candidats en particulier, de veiller au strict respect des dispositions des articles 115 et 115.1 du Décret, lors des réunions à caractère public.