POLICE ET FANTOM 509
La police nationale d’Haïti dénombre 70 policiers appartenant à "Fantom 509"
L’Inspection générale de la Police nationale d’Haïti (IGPNH) indexe 70 policiers comme faisant partie du groupe armé se réclamant de la police, baptisé, Fantom 509. L’information a été rapportée par le porte-parole de l’IGPNH, Jonet Vital, lors d’une rencontre avec la presse ce mardi.
Port-au-Prince, le 8 décembre 2020 :-Pas moins de 70 policiers sont impliqués dans la mouvance dénommée fantom 509, dont la méthode consiste à semer le trouble pour faire passer ses revendications. Telle est la conclusion partielle d’une enquête en cours, conduite par l’Inspection générale de la Police nationale d’Haïti (IGPNH
Le porte-parole de la police des polices qui a communiqué l’information à la presse, affirme que pas moins de 60 de ces policiers ont déjà été auditionnés par l’IGPNH. Les 10 autres n’ont pas répondu à la convocation de l’inspection générale. En guise de conséquence, les chèques de ces derniers sont retenus par l’IGPNH, informe Jonet Vital.
Une fois que toutes les personnes indexées seront auditionnées, l’IGPNH pourra boucler son enquête et fixer les responsabilités en ce qui concerne les divers actes de vandalisme qui ont été perpétrés dans la capitale haïtienne ces derniers temps et qui sont revendiqués par les membres de fantom 509, rassure l’inspecteur Vital.
Outre l’affaire Fantom 509, la porte-parole de l’IGPNH en a également profité pour informer la population sur l’état d’avancement de plusieurs autres enquêtes, relatives à l’implication présumée ou avérée de policiers dans des Affaires jugées illégales. Ainsi, a-t-il confirmé que la police avait effectivement abusé de la force lors de la manifestation des médecins contre l’insécurité le 30 novembre dernier à Port-au-Prince.
L’Inspection générale de la Police nationale d’Haïti déplore que des agents aient agi de la sorte, selon le porte-parole de l’institution. Jonet Vital rassure que les coupables seront punis, conformément aux règlements de l’institution policière.
Dans la même veine, le porte-parole de l’IGPNH informe que l’enquête sur l’assassinat de l’étudiant, Mical Samul progresse. A date, des mesures conservatoires ont été prises à l’encontre de certains policiers. Le jeune Mical Samul, mémorand à la Faculté d’Agronomie et de Médecine vétérinaire (FAMV), a été assassiné, d’après les notes de protestation du décanat, des professeurs de la faculté et du rectorat de l’Université d’État d’Haïti (UEH). Selon les premières informations, la victime aurait été tuée à Clercine, d’une balle à la tête, par un agent de la Brigade d’intervention motorisée (BIM) de la police nationale.
S’agissant du meurtre de l’agent de police affecté a l’Unité de Sécurité générale du palais national (USGPNH), Jean Rosner Glézil, lors d’une descente de la police à Révélation Hôtel, dans la commune de Delmas, le porte-parole de l’IGPNH évoque un blocage à l’avancement de ce dossier. Le propriétaire de l’Hôtel aurait refusé de collaborer avec les enquêteurs, si l’on en croit Jonet Vital. L’IGNPH n’étant pas une instance coercitive, se propose de remettre le dossier à la Direction centrale de la police judicaire(DCPJ) pour les suites appropriées, a-t-il donc indiqué.