Les scandales éclaboussant des organismes internationaux font voir le vrai visage des acteurs de l’aide étrangère à Haïti: l'économiste Camille Chalmers appelle la communauté haïtienne à parler d’une seule voix afin d’exiger le reversement au pays des fonds dilapidés.
Port-au-Prince, le 10 juin 2015 – (AHP)-Les scandales éclaboussant des organismes internationaux autour de l’utilisation de l’argent de la reconstruction d’Haïti font voir le vrai visage des acteurs de l’aide étrangère soi-disant accordée au pays, selon le directeur exécutif de la Plateforme Haitienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif, Camille Charlmers. Après la Croix Rouge Américaine accusée d'avoir mal géré environ 500 millions de dollars utilisés pour construire ou reconsruire une petite demi-douzaine de maisons, l’ancien vice-président de la FIFA Jack Warner est pointé du doigt par la justice américaine. Selon BBC News, il aurait déposé sur son compte bancaire $750 000 de fonds decaissés par l'instance mondiale du football , destinés aux victimes du séisme de 2010 en Haïti.
L’économiste plaide en faveur d’une rupture avec les mécanismes actuels de coopération internationale, indiquant qu’il existe des procédés qui permettent aux donateurs de reprendre ou de détourner l’argent qu’ils disent avoir donné au pays. C'est la politiqyue du "Donner d'une main et reprendre de l'autre".
Plusieurs secteurs ont dénonce le fait que dans certains cas, presque toute l'aide est utilisée dans le paiement d'expatriés, dans l'importation de produits ou de materiel disponibles sur place et dans la location de maisons luxueuses.
Sur un autre plan, mais toujours dans le cadre de la " reconstruction", des parlemenrtaires ont denoncé ces derniers temps la non realisation de travaux confiés, pour d'importantes somme d'argent, à des compagnies dominicaines appatenant au très controversé sénateur Felix Bautista en difficulté avec la justice de son pays pour corruption presumée.
Ou bien les travaux n'ont pas éte entamés ou bien ils trainent en longueur, au point que certans d'entre eux ont dû être confiés a des compagnies taiwanaines jugées plus sérieuses, mais qui généralement exécutent des ouvrages financés par leur propre gouvernement.
Camille Charlmers s'étonne que le gouvernement haïtien reste bouche bée et sans réactions, face à de tels scandales.
Selon lui, la communauté haïtienne devrait parler d’une seule voix afin d’exiger que les fonds dilapidés soient reversés à Haïti.
Il a épinglé au passage la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) co-presidée après le séisme par l'ancien président américain Bil Clinton et le premier ministre Jean-Max Bellerive.