Le ministre des Affaires étrangères et des cultes, Claude Joseph, confirme que 68 migrants haïtiens en situation irrégulière seront déportés en Haïti, ce mardi 7 avril. Selon lui, ces Haïtiens ne présentent aucun symptôme du coronavirus. Cependant, le titulaire du MAE admet qu’ils n’ont subi aucun test ayant rapport à cette maladie. 
Les Etas-Unis ont effectué des tests médicaux sur les Haïtiens qui doivent être déportés vers Haïti. Ceux qui présentent des symptômes du coronavirus sont automatiquement placés en isolement, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères et des cultes qui tente de rassurer la population haïtienne en donnant la garantie que les compatriotes qui doivent retourner au pays natal ne représente aucun risque.
Cependant, ces compatriotes n’ont pas été testé au coronavirus. Comme mesures préventives, Claude Joseph annonce que les 68 détenus seront automatiquement placés en quarantaine dès leur arrivée sur le territoire national. « Ces compatriotes sont attendus en Haïti. Ils seront accueillis dignement », a-t-il dit.
Les autorités haïtiennes, grâce aux démarches initiées auprès de celles des Etats-Unis, ont pu réduire à 68 le nombre des migrants haïtiens qui doivent être déportés vers le pays. N’était-ce pas cela, ils seraient beaucoup plus nombreux, a expliqué le ministre Joseph qui invite les Haïtiens à être solidaires envers ceux qui rentrent dans le pays dès aujourd’hui. Pour lui, c’est comme un couloir humanitaire qui a été trouvé afin de rapatrier ces Haïtiens qui étaient de plus en plus exposés au risque de contamination au coronavirus.
Frederica S. Wilson, membre du congrès des États-Unis a adressé une correspondance au département de la sécurité intérieure pour demander instamment de mettre fin immédiatement aux déportations pendant la durée de cette crise sanitaire mondiale provoquée par le Coronavirus.
Le législateur américain a partagé ses inquiétudes concernant la propagation du virus parmi les détenus de l’ICE, compte tenu de la proximité et les conditions de vie dans les centres de détention de l’ICE, le manque d’accès aux masques ou autres équipements de protection. « Certains détenus et employés ont été testés positifs au COVID-19 et il y a un niveau élevé de risque que les personnes expulsées, les migrants agiront comme porteurs du virus car près d’un cinquième des personnes qui contractent le COVID-19 sont asymptomatique », a-t-elle indiqué.