Du dimanche 1er au mardi 10 mai 2016, se déroulent diverses activités de sensibilisation, dans cinq départements du pays, en vue de débattre et de réfléchir sur la question minière en Haïti, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Ces activités se tiennent dans les départements du Nord, du Nord-Ouest, du Nord-Est, du Plateau central et de l’Ouest, autour du thème « ouvrons nos yeux pour défendre la vie », fait savoir Olrich Jean-Pierre, un membre du Kolektif jistis min (Kjl), lors d’une conférence de presse le vendredi 29 avril 2016.
La question minière, en tant que bien collectif, devrait faire l’objet de vrais débats, entre tous les secteurs de la société, en vue de déterminer la voie à prendre, estime Jean-Pierre.
Des camarades sont venus des États-Unis d’Amérique, de Salvador, du Congo, de la République Dominicaine, du Canada, pour prendre part à ces activités comme conférenciers, dans une logique de partages d’expériences.
« L’État haïtien ne peut pas, à lui seul, faire avancer le projet minier, qui nous concerne et peut compromettre notre avenir comme peuple », dit-il.
Les premières activités, dont des conférences-débats, ont eu lieu du dimanche 1er au mardi 3 mai 2016 à Port-de-Paix et Jean Rabel (Nord-Ouest) et au Plateau central, souligne la directrice de la Commission épiscopale (catholique romaine) Justice et paix (Ce/Jilap), Jocelyne Colas.
Les jeudi 5 et vendredi 6 mai 2016, des conférences seront animées sur la question minière à l’Université de Limonade au campus du roi Henry Christophe (Nord).
Ces deux grandes journées de réflexion permettront d’analyser l’impact de l’exploitation minière sur l’environnement et les droits humains.
Les samedi 7, dimanche 8 et lundi 9 mai 2016, il est prévu des conférences-débats, notamment au campus du roi Henry Christophe de Limonade et à Port-au-Prince
Les activités seront clôturées le mardi 10 mai 2016 avec un débat autour du thème « ressources minières, développement : mythe ou réalité ».
Depuis plusieurs années, des inquiétudes sont exprimées face à un projet de loi à l’étude, qui placerait les intérêts des compagnies transnationales avant ceux de l’État et de la population.
Ce projet de loi n’établit pas un régime de « royalties » (Ndlr : redevances à verser, de manière régulière, à l’Etat d’Haïti, en échange du droit d’exploitation des ressources du sous-sol), garantissant des bénéfices équitables pour Haïti.
Un tel projet de loi ne prévoit pas de débats publics sur l’utilisation des revenus pour le développement d’Haïti.