PRETRE KIDNAPPE
Rezo Nòdwes
L’enlèvement samedi du curé de la paroisse Saint-Michel Archange de Nerack, Clercius Dorvilus, a provoqué une vague d’indignation au sein de la communauté catholique de cette localité. Parallèlement, l’option de «tolérance zéro» contre des bandits qui sèment la terreur est vivement recommandée dans un contexte polarisé, nourri par le débat controversé sur l’exécution sommaire par le commissaire du gouvernement de Miragoane, Jean Ernest Muscadin du bandit «Zo Pwason».
Dimanche 5 juin 2022 ((rezonodwes.com))–
Des hommes lourdement armés ont, dans la nuit du samedi, fait irruption dans le presbytère de la paroisse Saint-Michel Archange de Nerack, à Bassin-Bleu pour enlever le curé Clercius Dorvilus, son frère et un autre proche. Selon la presse locale, les bandits, avant de partir avec les otages, ont dévalisé le presbytère pour emporter des objets précieux.
Après l’acte, des citoyens de la communauté de Nerack, Laplate, 1ère section communale de Bassin-Bleu, ont exprimé leur colère et leur dégoût de cette situation. Le comportement des hors-la-loi, qui n’épargne personne, relève le degré de l’effondrement de la société et met en cause le niveau de l’impunité. Cet enlèvement collectif contre des membres de la communauté catholique, a soulevé la grogne des habitants de la localité appelant les dirigeants concernés à mettre un terme à cette pratique criminelle.
Dans le département du Nord’Ouest, les actes d’enlèvement sont devenus une banalité. Le gang qui opère sur la route nationale numéro 5, impose la dictature du kidnapping en dépit des appels lancés par les habitants de la zone aux autorités policières. Il n’y a pas moins d’un mois, un autobus en direction de Port-de-Paix a été détourné, ses occupants ont été kidnappés par les gangs.
Le premier acte de kidnapping enregistré dans la commune de Bassin-Bleu a été commis en 2021 contre l’édile Milouse Pierre. L’époux de la victime, Mélicier Rosier, auteur du rapt contre l’agent exécutif intérimaire, a été libéré sous l’ordre de l’ancien commissaire de Port-de-Paix, Jean-Volney Bellamin. Une décision qui a choqué la population du Nord’Ouest et révèle le degré de pourrissement du système judiciaire.
Hervé Noë