Un gouvernement de transition risque de compliquer la situation actuelle, selon Réginald Boulos, président de la chambre du commerce et de l’industrie haïtienne, qui parlait au nom du secteur Privé. « Il n’est pas souhaitable que le président Préval s’en aille avant le 7 février », affirme-t-il.
Même son de cloche de Max Beauvoir, chef du secteur vodou, qui affiche sans ambages son désaccord aux réclamations de départ anticipé. Il ne doit non plus rester après, averti le leader vodouisant. « Il a promis de partir, il a affirmé vouloir partir devant l’ONU. Il partira. »
Un avis qui ne diffère pas de celui de Guire Poulard, Evêque des Cayes. Ce dernier dit en fait craindre qu’un départ anticipé du Chef de l’Etat précipite le pays dans davantage de trouble. Il conseille au président de prendre au sérieux les manifestations de rue qui, sermonne-t-il, témoignent d’un malaise dans la société haïtienne.
Le pasteur Sylvain Exantus de la Fédération protestante croit aussi que le président de la république doit s'en aller au terme de son mandat.