La police la disperse

Une manifestation anti-gouvernementale a eu lieu ce lundi (10 mai) à Port-au-Prince pour contrer ce que ses organisateurs appellent les dérives du pouvoir en place. Les manifestants ont été finalement dispersés à coups de grenades lacrymogènes, après avoir exercé toutes sortes de violences physiques contre de paisibles citoyens .
Des centaines de personnes ont gagné les rues de Port-au-Prince ce lundi 10 mai pour participer à une double manifestation contre le pouvoir en place à l’initiative d’une vingtaine de partis politiques de l’opposition et du parti Fanmi Lavalas, branche René Civil.
La plupart des manifestants brandissaient des photos d’Aristide en appellant à la démission du président René Préval.
Les représentants d’une vingtaine de partis et de regroupements de partis politiques ont lancé depuis le week-end dernier un appel à la mobilisation par voie des ondes.
Dans une lettre lue dans les médias par l’ancien militaire et homme politique Himmler Rébu, les représentants de ces partis disent protester notamment contre la prolongation de 18 mois de l’Etat d’urgence et le prolongement du mandat du président Préval de trois mois au cas où les élections ne se tiennent pas avant la fin de cette année.
Les protestataires entendent dénoncer ce qu’ils appellent « des dérives dangereuses pour l’Etat de droit et la démocratie ». Ils évoquent également « la perte de la souveraineté nationale » et qu’ils entendent récupérer.
Cependant, arrivés au niveau de la Ruelle Roy, certains manifestants se sont mis à agresser les piétons et les marchandes installées sur les trottoirs, les détroussant, les jetant par terre, s'en prenant à eux avec des coups de pieds. Le Corps des CIMO a du intervenir , lançant des grenades lacrymogènes afin de disperser les manifestants qui ont pris la fuite, sans demander leur reste.