Ceci se ferait au cas où les élections ne pourraient pas se tenir à
l'automne prochain comme prévu.
Ce texte doit encore être adopté par le Parlement haïtien, qui finit de
siéger lundi prochain. Selon la loi électorale de juillet 2008, le chef de
l'Etat haïtien devrait quitter le pouvoir le 7 février 2011.
Mais avec le chaos engendré par le séisme du 12 janvier, qui a fait entre
250.000 et 300.000 morts et environ 1,3 million de sans-abri, l'organisation
d'élections paraît difficile.
Ainsi, l'amendement prévoit que si les élections présidentielles n'ont pas
lieu au plus tard le dernier dimanche du mois de novembre, le président "reste
en fonction jusqu'à l'installation de son succésseur élu, ou, au plus tard,
jusqu'à la fin de son mandat de cinq ans soit le 14 mai 2011".
"C'est un projet de loi qui rentre tout-à-fait dans le cadre
constitutionnel, puisque la constitution prévoit bien un mandat de cinq ans.
(...) Il n'y a pas de dérives", a déclaré le Premier ministre haïtien, lors
d'une conférence de presse avec le chef de la diplomatie canadienne Lawrence
Cannon.
Rappelant la "souveraineté" de Port-au-Prince pour mener la reconstruction
du pays le plus pauvre des Amériques, M. Cannon a dit avoir "pleinement
confiance dans (les) décisions" du gouvernemement haïtien.
M. Cannon, qui entame une visite de trois jours dans le pays, avait
rencontré plus tôt le chef de la Mission de l'ONU en Haïti, Edmond Mulet. Il a
alors annoncé que le Canada allait verser 10 millions de dollars canadiens
(9,7 millions de dollars américains) à Haïti afin de financer des projets
ayant traits à la sécurité, tels que l'amélioration des services
correctionnels ou le contrôle à la frontière avec la République dominicaine.