La loi fixant le salaire minimum à 200 gourdes a été votée par les deux Chambres. Il y a eu les objections du Président de la république. On en est toujours à attendre la présentation du rapport de la commission chargée de dire si oui ou non les objections du président sont retenues. La séance du Jeudi 30 Juillet a été très houleuse. Il était 8 heures du soir quand la présidente de la commission des affaires sociales de la Chambre des députés Gérandale Thélusma s’est présentée à la séance. Les députés qui étaient sur le point de partir l’ont acclamé comme « une athlète qui revient triomphalement d’une compétition sportive » ( Le Nouvelliste 30 Juillet 2009). Le président du bureau Levaillant Louis-Jeune lui a vite cédé le micro pour s’entretenir avec l’Assemblée qui attendait impatiemment la présentation du rapport . « Le consultant m’a remis le rapport à deux heures, a t-elle informé. Il n’était pas possible de le soumettre au bureau aujourd’hui. » Gérandale Thélusma n’avait pas encore terminé son intervention qu’une voix a retenti dans la salle pour demander « qui est le consultant ? Je n’ai pas l’obligation de révéler l’identité du consultant a-t-elle rétorqué. J’aile droit de choisir qui je veux comme mon consultant. « Vacarme, hurlement, grognement ont suivi la réponse du député de Gros Morne. Le président du bureau a dû intervenir pour rétablir l’ordre.
« La commission des Affaires sociales n’a pas donné la garantie qu’elle allait présenter son rapport à l’Assemblée aujourd’hui, a lâché le député de Gros Morne d’un ton ferme. Le rapport a été soumis au bureau de la chambre le vendredi 31 Juillet. « Sans le moindre commentaire, le président du bureau a aussitôt clôturé la très longue séance qui n’a pas tenu ses promesses. Fatigués et épuisés, les députés n’attendaient que l’autorisation du président pour partir.
L’initiateur de la loi sur le salaire minimum, le député Steven Benoît s’est montré très déçu. Le député de Pétion Ville ne cachait pas sa déception sur son visage comme dans ses déclarations. « Le Palais national a tout mis en œuvre pour éviter la tenue de la séance d’aujourd’hui a-t-il dénoncé en faisant allusion à la réunion organisée la veille entre le Président René Préval et un groupe de député.
La séance doit avoir lieu le mardi 4 août.