L'ex-président des Etats-Unis Bill Clinton, qui vient d'être nommé émissaire spécial de l'Onu pour Haïti, a déclaré mercredi à Paris qu'il entendait commencer par soutenir "le très bon" plan économique du président Préval pour redresser le pays, le plus pauvre du continent. L'ex-président démocrate était interrogé sur sa nomination mardi par le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, à l'occasion d'une conférence de presse commune à Paris avec le président de la Facilité internationale d'achats de médicaments (Unitaid) Philippe Douste-Blazy. "Nous allons commencer par le plan économique du gouvernement qui est très bon (...) avec les engagements des pays donateurs", a affirmé M. Clinton qui a également précisé s'appuyer sur les missions effectuées par l'Onu sur place. Une conférence des donateurs à Washington s'est traduite par des promesses de dons de 324 millions de dollars en avril, dont 57 des Etats-Unis et 20 de la Banque mondiale. L'aide internationale promise va au-delà des besoins budgétaires du pays et doit permettre le lancement d'un programme de grands travaux, destiné à la fois à développer l'infrastructure et à créer 150.000 emplois sur deux ans, alors que le pays connaît un taux de chômage de 70%. Concrètement, "l'une des choses que nous allons faire est d'essayer de créer un système de santé et d'évaluer les dommages causés par les ouragans de l'année dernière", a-t-il ajouté. "Nous allons évaluer le coût de tout: reconstruction des écoles, des magasins. Nous devons décider qui doit construire le système de transport, qui va aider à reconstruire le système agricole", a-t-il précisé.Haïti, victime l'été dernier de quatre ouragans et tempêtes tropicales, a vu son économie reculer de 15% en 2008, alors que le PIB avait progresser de 3,5% l'année précédente, selon son Premier ministre Michèle Pierre-Louis.M. Clinton a souligné son attachement à Haïti, qui reste dans une situation politique fragile, selon le président René Préval.
Haïti est considéré comme un point de transit de la drogue venant de pays producteurs de la région vers le marché nord-américain.