Kelly Bastien, president du sénat croit qu’un eventual renvoi du premier ministre ne pourra qu’avoir des consequences negatives pou le pays, et surtout pour le processus electoral.
De plus, le sénateur Kelly Bastien (Lespwa) annonce que les chefs de partis politiques seront consultés par les membres de la commission collectivité territoriale chargée d’étudier la nouvelle loi. " Les partis politiques représentent des acteurs importants et nous devons tenir compte de leurs remarques pour garantir la légitimité de la loi", assure t-il.
De son coté, le sénateur Anacacis Jean Hector ( Lespwa) estime que le moment n’est pas favorable pour le renvoi du gouvernement.
Il croit que le premier ministre n’est pas à l’abri d’un vote de censure dénonçant un complot d’un groupe de députés. " Ils ont peut être un candidat pour le poste de premier ministre parce que plusieurs ministres veulent être premier ministre sans compter d’autres candidats au niveau de la présidence", lance le sénateur Anacacis pour qui le renvoi du premier ministre Alexis entraînera une crise politique et économique. " Les députés seront tenus pour responsables de la crise", explique t-il.

.Le député de Pétion ville, Steven Benoît (Lespwa) est opposé au renvoi du premier ministre mais réclame un remaniement ministériel. " Je voudrais qu’on accorde un sursis au premier ministre ce qui permettrait d’identifier les ministères inefficaces afin de réaliser le remaniement ministériel", soutient M. Benoît.

" Je ne voterai pas pour l’incertitude et l’instabilité", lance Steven Benoît rejetant ainsi l’appel des députés interpellateurs.


Assassinat Jean Dominique: la Commission d'Appui aux Enquêtes relatives aux Assassinats de Journalistes remet une lettre au président du sénat pour lui demander de prendre des dispositions pour pousser le sénateur Rudolph Boulos à répondre aux questions du juge instructeur
La Commission Indépendante d'Appui aux Enquêtes relatives aux Assassinats de Journalistes (CIAPEAJ) a appelé mercredi le bureau du Grand Corps à intervenir pour faire en sorte que le Sénateur Rudolph Henry Boulos accepte de se présenter par-devant le juge Fritzner Fils-Aimé qui enquête sur le dossier d'assassinat du journaliste Jean Dominique.Cette demande est contenue dans une lettre datée du 27 février 2008 adressée au Président du Sénat , Kély C. Bastien Le sénateur Boulos a boudé plusieurs invitations qui lui ont été lancées par le juge instructeur sur le cas de Jean Dominique tué le 3 avril 2000, dans la cour de sa station, Radio Haiti Inter. La CIAPEAJ dit constater avec "déception et indignation que le Sénateur Boulos, se réfugiant dans son confortable manteau d'immunité parlementaire, a catégoriquement refusé de coopérer à l'avancement de l'enquête dont les résultats sont attendus depuis bientôt 8 ans. "
"L'immunité parlementaire ne peut pas être utilisée pour défier la justice et faire obstacle à la manifestation de la vérité sur le lâche assassinat de Jean L. Dominique et de son gardien Jean Claude Louissaint ", lit-on dans cette lettre de la CIAPEAJ, signée par son président, Joseph Guyler C. Delva.
La CIAPEAJ a souligné à l'attention du président Bastien le fait que tous les juges désignés, de l'année 2000 à nos jours, pour enquêter sur le dossier de Jean L . Dominique, ont toujours jugé bon de citer M. Boulos à comparaître.
"Cependant, il a toujours trouvé un prétexte pour ne pas se présenter. Il était constamment en voyage de santé aux USA, et subitement rétabli, il est rentré en Haïti en 2005 pour devenir sénateur, donc protégé par l'immunité parlementaire ", écrit la CIAPEAJ, rappelant que M. Boulos était compté parmi ceux qui entretenaient les rapports les plus conflictuels avec Jean Dominique, notamment sur le dossier des médicaments contaminés, fabriqués par les laboratoires Pharval qu'a dirigés le Dr Boulos. La CIAPEAJ dit espérer que le sénat de la République "s'avisera de ne pas cautionner l'attitude de M. Boulos qui, aujourd'hui, constitue un élément de blocage majeur pour l'avancement de l'enquête ". La CIAPEAJ appelle le président et l'assemblée du Sénat à prendre les dispositions nécessaires pour faire en sorte que le Sénateur se présente devant le juge instructeur Fritzner Fils-aimé, puisque, dit la commission, s'il est vrai qu'aucun juge ne peut émettre un mandat d'amener ou d'arrêt contre un membre du corps législatif (si ce n' est en cas de flagrant délit), "rien n'empêche, par contre, un parlementaire honnête ou un citoyen qui n'a rien à se reprocher de se présenter devant un juge pour répondre à des questions et coopérer dans le cadre d'une enquête comme celle actuellement menée sur le dossier de Jean Dominique ". La lettre a été remise, en main propre, au président du Sénat Kelly Bastien, par une délégation de la CIAPEAJ composée de Joseph Guyler C. Delva, Dieudonne Saincy et de Jean Wilner Morin. Le sénateur Boulos a fait savoir à plusieurs reprises qu'il n'avait rien à voir avec le dossier de Jean Dominique et qu'il se trouvait dans le nord-est du pays, s'occupant des affaires de la population quand le drame est survenu. Il a également indiqué que son avocat etait disponbible pour parler au juge instructeur. Le directeur genéral de la police nationale qui fut directeur central de la police judiciaire, lors de l'assassinat de M. Dominique a accepté récemmment de collaborer avec le juge instructeur .