Devant le palais législatif, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés, ce jeudi 28 février 2008, pour affirmer leur soutien au premier ministre Jacques Edouard Alexis, interpellé par la chambre des députés, constate l’agence en ligne AlterPresse.
« Nous sommes prêts à bloquer le parlement si Alexis perd son pouvoir », disent-ils, exhibant, la plupart d’entre eux, pancartes et photos.
Des messages défavorables à la classe politique et aux députés interpellateurs sont visibles sur ces pancartes.
Des secteurs anti-Alexis avaient eux aussi promis de manifester devant le parlement.
Pendant que ces personnes expriment leur ras-le-bol aux alentours du parlement, les députés se préparent à accueillir le premier ministre, dont l’interpellation était prévue pour 11 :00 locales (16 :00 gmt).
Les parlementaires auront à interroger Alexis sur les mécanismes devant conduire à la réduction du coût élevé de la vie.
Formulée par un certain nombre de députés, l’interpellation du premier ministre n’est pas bien vue pas des secteurs proches du pouvoir en place, dont des dirigeants de différentes cellules du parti Fanmi Lavalas de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide.
Dans ses multiples déclarations, Jacques Edouard Alexis a indiqué qu’il ne peut pas apporter de « solutions miracles » au problème de la vie chère.
Alexis se déclare prêt à retourner dans sa ville natale (Gonaïves, à 171 kilomètres au nord de la capitale) au cas où les députés lui accorderaient un vote de non confiance.
Dans l’intervalle, le secrétariat de la Chambre des députés a commencé à procéder à l’appel nominal des députés présents, en attendant les travaux proprement dits de la séance en interpellation du chef du gouvernement.