Le ministère de la justice et de la sécurité publique a menacé dimanche de sévir, à travers l’application du code pénal, contre les médias et toute autre entité qui mettraient en péril les « acquis de l’Etat de droit », en rappelant que « la législation haïtienne punit sévèrement la diffamation, les menaces et les incitations à la violence ». Dans un communiqué, qui n’avance pas les raisons de cette surprenante mise en garde intervenue dans le contexte d’une omniprésence présidentielle dans le carnaval national se déroulant au cap Haïtien, le titulaire du MJSP, Me Jean Renel Sanon, s’est voulu on ne peut plus clair quant aux intentions et cibles du gouvernement Martelly/Lamothe. « Les auteurs tant matériels qu’intellectuels de tels actes répréhensibles tomberont sous le coup des dispositions des articles 64, 313 et 321 du code pénal haïtien ainsi que des articles 18, 22 et 23 du décret du 31 juillet 1986 sur la presse et la répression des délits de presse », écrit le ministre. Enfin, le communiqué du ministère de la justice affirme que « l’intolérance et la violence sont totalement incompatibles avec les valeurs démocratiques » auxquelles tous s’identifient.