C'est un petit article que l'on peut lire dans les colonnes du Nouvellite et rédigé par Frantz Duval Le Cap-Haïtien est joli. Parce que les Capois sont heureux d'accueillir le pays tout entier. Parce que la ville est le centre de toutes les attentions comme jamais cela ne s'est produit ces dernières décennies. Parce qu'enfin des travaux d'infrastructure promis depuis des lustres se réalisent au pas de charge. Sur Carénage, boulevard qui ceinture la mer, les stands scintillent de mille feux. La fête s'annonce belle. Le carnaval a apporté ses masques. Dimanche, lundi et mardi, son raffut et ses rires pareront l'ancienne capitale de Saint-Domingue des couleurs de la folie. Les Capois n'en reviennent pas. Aucune autre ville du pays n'a meilleure scène à offrir. Le parcours retenu est suffisamment court pour être partout admirable. L'écrin suffira-t-il pour contenir la foule ? La réponse à cette question sera connue après les trois jours gras. En attendant, le Grand Nord ouvre ses bras aux visiteurs. Le Grand Nord est à découvrir mètre carré par mètre carré; c'est une occasion à ne pas rater. La route est bonne et les sites nombreux. Même sans site précis à visiter, la flânerie donnera raison à ceux qui s'aventurent hors des lettres et des chiffres qui quadrillent en rues droites et étroites la ville historique. A Ouanaminthe, Kita Nago peut être vu et touché. A Fort-Liberté, la baie et les ruines des fortifications de la ville valent le détour. Entre Limonade et Trou du Nord, le campus nord de l'Université d'État d'Haïti et le parc industriel de Caracol sont à voir. La Citadelle, Sans-Souci, la mer de Chouchou Bay à Labadee occuperont les journées en meublant de souvenirs la tête de ceux qui les visiteront. Pour les jours gras pas de grasses matinées ! Le carnaval en province est une bonne occasion de voir le pays, de le redécouvrir, de prendre toute la mesure des occasions manquées aussi. Martelly se fait censeur pour s'offrir un carnaval parfait au Cap-Haïtien, soyez curieux pour en profiter pleinement. Le Cap renaît de ses cendres, vous en serez les témoins privilégiés sur place ou devant votre télévision. N'en ratez pas une miette ni un décibel. Frantz Duval ( Le Nouvelliste)