C’est incontournable, il faut revoir le statut des ONG en Haïti. C’est la conclusion à laquelle sont tombés d’accord la plupart des panélistes du colloque. Ils ont évalué le travail des organisations internationales et sont unanimes à reconnaître que la majeure partie des fonds débloqués pour Haïti ont été utilisés dans les pays donateurs.


Près de 80% de l’aide étrangère venant notamment des ONG des États-Unis, du Canada et de l’Europe ont été investis dans l’administration et surtout dans les logistiques de ces institutions internationales.

« Ces pratiques doivent changer », soutient le professeur Daniel Holly du département des sciences politiques à l’Université du Québec à Montréal. Frédéric Boisrond, sociologue et chargé de cours à l’Université MC Gill, a déclaré sans ambages "Personne n’a rien contre les ONG, Haïti a besoin d’elles, mais les responsables haïtiens doivent superviser et contrôler leur travail sur le terrain".


Selon la ministre de la Planification et de la Coopération Externe Josépha Gauthier, le gouvernement n’a nullement l’intention de restreindre les ONG évoluant en Haïti, mais veut négocier un partenariat gagnant-gagnant pour offrir un meilleur service à la population. Mme Gauthier a annoncé que les autorités haïtiennes vont mettre en place un nouveau cadre de stratégie au développement pour coordonner l’aide internationale.

 Katleen Felix, directrice de projets et responsable des relations avec la diaspora pour Fonkozé, la plus grande entreprise de micro-finance d’Haïti, affirme que les difficultés rencontrées liées notamment à la faiblesse des infrastructures ne facilitent pas leur travail.

 595 ONG sont officiellement enregistrées en Haïti à l’heure actuelle.