Le colloque sur le « rôle des ONG en Haïti entre le bien et le mal » a débuté vendredi à Montréal avec plus d’une cinquantaine de participants du gouvernement haïtien, notamment la ministre haïtienne de la planification Mme Josepha Gauthier ; le ministre des Haïtiens vivant à l’étranger M. Daniel Supplice ; le consul d’Haïti à Montréal Justin Viard ; et des représentants d’ONG, a constaté sur place Haïti Press Network.
De notre envoyé spécial à Montréal
La directrice exécutive d’Incas Production, Mme Nancy Roc, qui a procédé à l’ouverture du colloque a avancé que c’est le premier grand colloque organisé ouvert au public et qu’il y aura des conférences magistrales et des échanges autour du thème.


Le consul général d’Haïti à Montréal, M. Justin Viard, a déclaré aux participants que leur présence à ce colloque témoigne de leur intérêt à la cause haïtienne.
Il a affirmé que le thème est une question fondamentale étant donné qu’Haïti a de nombreux partenaires internationaux qui évoluent dans le pays, surtout après le séisme du 12 janvier 2010.
Il a annoncé que le consulat est en train de préparer un colloque sur le droit commercial à Port-au-Prince et l’autonomie des deux missions avec des investisseurs québécois.


« Haïti est à un carrefour où il faut peser et contribuer au renforcement de l’Etat », a-t-il affirmé. Pour sa part, le ministre des haïtiens vivant à l’étranger, Daniel Supplice, a fait savoir que ce colloque témoigne d’une volonté de penser le développement d’Haïti en appui avec les ONG.
M. Supplice a indiqué que le colloque sera l’occasion pour les partenaires d’identifier les problèmes en rapport particulièrement aux faiblesses de l’Etat haïtien, et de poser les bases d’un renouveau ou changement de paradigme dans les rapports de l’Etat avec ses supporteurs.


« Nos faiblesses expliquent l’existence en Haïti dans une certaine mesure la présence des ONG », a affirmé le ministre du MHAVE. Il croit que maintenant la question à se poser serait comment planifier la transition de l’aide humanitaire à une ère de développement qui facilite effectivement le développement des institutions et la création d’une société basée sur l’Etat de droit.


L’ambassadeur d’Haïti au Canada, M. Frantz Liautaud, croit nécessaire que les acteurs nationaux et internationaux fassent le nécessaire pour permettre à Haïti de renaitre de ses cendres surtout après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010.


Il informe que les résultats des travaux de la conférence permettront de cerner méthodiquement la réalité des ONG et les rôles qu’elles devraient jouer dans la reconstruction d’Haïti.


La ministre de la planification Mme Josepha Gauthier a déclaré que la présence des ONG est due particulièrement aux catastrophes qui ont frappée de temps à autre le pays.


Elle affirme qu’Haïti a toujours encouragé le travail des ONG qui tiennent compte des priorités du gouvernement.

Plus loin, Mme Gauthier a indiqué que le nombre des ONG présents en Haïti a augmenté après le séisme en passant de 459 à 595 ONG pour celles qui sont reconnues par l’Etat haïtien.

Elle a annoncé que le gouvernement avec ses partenaires sont en train de finaliser le nouveau cadre de coordination qui viserait à mettre en place des modes de fonctionnement, et d’appuyer le développement du pays en renforçant la coordination entre tous les acteurs. 


« Le gouvernement promet de travailler pour renforcer les relations avec les partenaires internationaux en respect des lois en vigueurs », a conclu la ministre de la planification.