La rencontre a eu lieu sur demande du Premier ministre démissionnaire Garry Conille.
Le Ministre de la justice tout comme la porte parole de la MINUSTAH a confirmé l'organisation de cette rencontre, sans toutefois fournir des details. Le ministre Pierre-michel Brunache joint au telephone par radio Solidarité a indiqué que rien de concret n'est sorti de cette rencontre.
Le dépot des pièces du premier ministre désigné Laurent Lamothe a été reporté lundi prochain.
La décision de convoquer le CSPN semble avoir été prise par le premier ministre démisionnaire Garry Conille qui s'est declaré mercredi profondément consterné par l’incident survenu le mardi 17 avril au Palais Législatif.
Un Conseil de Gouvernement convoqué mercredi a toutefois été boudé par la totalité des ministres presents à Port-au-Pince, une attitude qualifiée de rébellion par les senateurs Kély Bastien et John Joel Joseph.
Le premier ministre demissionnaire avait egalement demandé au Ministre de la Justice de réunir en urgence le CSPN en vue de prendre toutes les dispositions visant à garantir l’ordre et la paix publics", informe le communiqué.
Pour l'instant les autorités se perdent en condamnations.
" Le Président de la République condamne le déploiement des individus en treillis militaires devant le Parlement", titre un comuniqué de la presidence datée du 18 avril.
C'est avec véhemence que Le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Territoriales et de la Défense Nationale (MICTDN), dit pour sa part, condamner la présence d’individus en treillis militaires, devant le parlement haïtien, le mardi 17 avril 2012.
Mais au parlement, on dénonce la tolerance, le manque d'autorité ou mieux la complicité. "Si la présence des hommes armés n'inquiète pas l'exécutif c'est parce qu'il se sent confortable, dit Kély Bastien.
Laurent Lamothe a réaffirmé mercredi ses convictions démocratiques dans le plein exercice des attributions du pouvoir législatif et a déclaré qu`il ne cautionne en aucun cas le comportement des hommes en tenue militaire.
Des questions se posent maintenant sur l'attitude jugée impassible de la MINUSTAH face à la présence des hommes armés dans l'environnement immediat des députés, alors que le pire aurait pu arriver.