Il s’agit de l’Ordonnance du juge juge d’instruction Calvès Jean, qui avait recommandé le mois dernier que Baby Doc soit renvoyé devant le tibunal correctionnel pour détournements de fonds et qu’il soit exhonéré des crimes contre l’humanité qui lui sont reprochés.
Le 7 Février dernier, des dizaines de victimes de la dictature des Duvalier ont exigé que l'ancien président à vie Jean-Claude Duvalier soit poursuivi pour les crimes commis sous son régime, à l'occasion de l'anniversaire de sa chute en 1986.
"L'impunité ne peut pas être le destin d'Haïti, nous sommes là pour réclamer justice", a déclaré Marie-Yolaine Gilles, membre du RNDDH, organisation de défense des droits de l'homme, lors d'une rencontre avec d'anciens prisonniers politiques.
A l'occasion du 7 février, marquant le 26e anniversaire de la chute de "Baby Doc", des anciennes victimes de la dictature ont témoigné et exposé des photos de personnes disparues sous le régime des Duvalier (1957-86). Quelques dizaines de personnes ont manifesté devant le ministère de la Justice pour exiger que Duvalier soit jugé.
"C'est une honte que Duvalier puisse circuler sans être inquiété alors que les victimes de son régime ne peuvent pas obtenir justice", a lancé Adrienne Gilbert, qui a passé quatre ans dans les prisons de la dictature.
Les anciennes victimes ont rappelé qu'une vingtaine de plaintes avaient été déposées devant le juge d'instruction qui a écarté les poursuites pour crimes contre l'humanité.
"C'est outrageant de voir une telle décision de la justice", a réagi Robert Duval, ancien prisonnier politique, qui prévoit de faire appel de l'ordonnance du juge d'instruction.