C’est une fidèle lectrice de Gary Victor et en meme temps l’ex-directrice de la Direction du Livre qui annonce la nouvelle. Emelie Prophète, une fidèle lectrice de l’écrivain en profite pour le presenter aux lecteurs.

“Animateur infatigable d'ateliers d'écriture, traducteur , professeur à l'université, chroniqueur au journal Le Nouvelliste, feuilletoniste du Ticket Magazine, l'écrivain de 52 ans joue sur presque tous les tableaux.”
Et Emelie rappelled les nombreux prix déjà reçus par Gary tells que le Prix du Livre Insulaie de Ouessant (2003) pour « A l'angle des rues parallèles », en 2004 le prix du livre RFO pour « Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin », en 2008 le Grand Prix littéraire des Caraïbes pour «Les Cloches de la Brésilienne»; et on apprend, avec bonheur, aujourd'hui que Gary Victor a remporté le prix Casa de las Americas 2012. “ est déjà vieux , puisquil date de
Ce Prix Créé en 1959, le prix Casa de las Americas est l'un des plus prestigieux prix littéraires du continent américain. Nous signalons qu'en 2008 l'écrivain haïtien Louis Philippe Dalembert a été récipiendaire de ce prix et que deux mentions spéciales avaient été accordées également en 2008 aux écrivains Jean-Claude Fignolé et Emmelie Prophète, respectivement pour « Une heure pour l'éternité » publié aux Editions Sabine Wespieser et «Le Testament des solitudes» publié aux Éditions Mémoire d'encrier. Les poètes haïtiens Anthony Phelps et Paul Laraque avaient également obtenu avant cela le prix Casa de las Americas.

«Le Sang et la mer», pour lequel Gary vient d'obtenir le prix Casa de las Americas 2012, est sorti en automne 2010 aux Éditions Vents d'ailleurs en France. Un livre plein de tendresses, qui raconte l'histoire d'Hérodiane et d'Estével, frère et soeur, orphelins, dont les parents ont été dépouillés de leurs biens, obligés de se réfugier à Port-au-Prince où ils doivent habiter un bidonville nommé Paradi. Hérodiane, très belle, grande lectrice, rêve d'un prince charmant au teint clair depuis que, petite, à l'école une bonne soeur lui avait laissé entendre qu'elle était trop foncée de peau. Elle rencontre Yvan, beau mulâtre fortuné, de plusieurs années son aîné, avec qui elle va avoir une histoire d'amour qui va virer au cauchemar. Estével, mi-homme, mi-dieu, fils d'une divinité de la mer, fait tout pour aider sa soeur. Il est marchand de boisson à la criée, le protégé d'un peintre connu avec lequel il entretient une relation d'une grande ambigüité aux yeux de sa soeur.

L'auteur fait dans «Le sang et la mer» un constat sans concession de ce qu'est Port-au-Prince, de la gestion du pays en général, du racisme latent qui existe dans notre société, tout ceci, à la manière de Gary Victor, enrobé de mythes.

Gary Victor effleure à la fin du livre le tremblement de terre du 12 janvier 2010 ; mais à lire les descriptions des habitations, la configuration du bidonville appelé Paradi, on pouvait sentir venir une catastrophe et présumer des dégâts qu'elle ferait.

« Le sang et la mer » est un beau roman, assez différent, à la fois par l'histoire, la tendresse et l'espoir qui le traversent, des autres livres de Gary Victor. Ce prix est largement mérité.

Gary Victor participera à Étonnants Voyageurs du 1er au 4 février. Il sera le 2 février au matin au collège Dominique Savio en compagnie de Régis Debray, puis à la Fokal dans l'après-midi il interviendra sur le thème Art et survivance et le 4 février à l'Institut français sur le thème journalisme et littérature.