Le président Martelly, trois ministres et un secrétaire d’Etat jouissent de la double nationalité, selon le sénateur Moïse Jean Charles
Ils sont passibles de destitution par-devant la Haute Cour de Justice, selon la Constitution haïtienne

Publié le mercredi 4 janvier 2012 (Radio Kiskeya)

Le sénateur du Nord, Moïse Jean Charles (ex-plateforme présidentielle INITE), a révélé mercredi sur les ondes de Radio Kiskeya que le président de la République, trois ministres du gouvernement MartellyConille et un secrétaire d’Etat qu’il n’a pas clairement identifiés jouissent de la double nationalité.

Le parlementaire, connu pour être un farouche opposant au chef de l’Etat, n’a pas précisé la nationalité étrangère de ce dernier ainsi que celle des autres autorités concernées. Interrogé sur l’identité de ces dernières, il s’est contenté de souhaiter que la question soit posée au ministre des Affaires étrangères Laurent Lamothe, à la ministre du Tourisme Stéphanie Balmir Villedrouin et au secrétaire d’Etat à l’Intérieur Georges Racine.

Membre de la commission sénatoriale chargée d’enquêter sur la nationalité des actuelles autorités, Moïse Jean Charles a précisé que ses révélations ne représentent pas les conclusions du travail de celle-ci. Il s’agit plutôt des résultats de ses propres recherches auprès d’institutions et de personnalités haïtiennes et étrangères qu’il entend soumettre à la commission. Il justifie cependant le fait de ne pas encore tout déballer par le souci de ne pas anticiper sur le travail de la commission sénatoriale dont il souhaite la relance dans le meilleur délai.

« Ce serait en raison de sa situation inconfortable que le chef de l’Etat hésite encore à publier la Constitution amendée qui prévoit qu’il sera remplacé par le chef du gouvernement s’il a un quelconque empêchement », ajoute Jean-Charles.

En son article 15, la Constitution haïtienne en vigueur n’admet en aucun cas la double nationalité. Au cas où les révélations de Moïse Jean Charles seraient fondées, le chef de l’Etat, les ministres et le secrétaire d’Etat concernés sont passibles de destitution par-devant la Haute Cour de Justice. [JmdBffRadio Kiskeya]