TRENTON DANIEL, THE ASSOCIATED PRESS
24 novembre 2011
PORT-AU-PRINCE, Haïti - Près de deux ans après le puissant séisme qui a frappé Haïti, moins de la moitié des 4,6 milliards $US d'aide promise a été déboursée et les querelles politiques menacent d'interrompre brutalement la coordination des efforts de reconstruction.

Un comité chargé de superviser la reconstruction, co-dirigé par l'ancien président américain Bill Clinton, a été créé trois mois après le tremblement de terre de janvier 2010 qui a détruit une bonne partie de la capitale et fait un million de sans-abris.

Mais la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH) a disparu en octobre après que les autorités haïtiennes eurent échoué à renouveler son mandat ou à créer une nouvelle agence pour coordonner les efforts de reconstruction.

Des responsables haïtiens affirment que 120 projets soumis à la CIRH restent en suspens. Les experts craignent que sans une commission pour superviser la reconstruction, les dons internationaux cessent ou que l'argent déjà promis ne soit pas versé parce que les donateurs craindront qu'il soit dilapidé.

«Sans la CIRH, les donateurs vont revenir sur leur parole, j'en ai peur», dit Raoul Pierre-Louis, un ingénieur qui représentait les autorités municipales au sein du conseil d'administration de la CIRH.

Une responsable de la Fondation William J. Clinton, Laura Graham, a indiqué que l'ancien président américain continuerait de demander aux donateurs d'honorer leurs engagements.

«Sans la CIRH ou une plateforme similaire, nous craignons que les donateurs ne soient plus présents», a dit Mme Graham lors d'une entrevue téléphonique. «C'est la principale préoccupation de M. Clinton: que les donateurs ne se détournent d'Haïti.»