Le dossier de la remobilisation de l'Armée au coeur des débats à la veille du 18 novembre: mais les anciens militaires et les pro-armée devront se contenter pour l'instant d'un arrêté rapportant celui de la dissolution et d'un calendrier

A un jour de la commémoration de la bataille de Vertières, également consacrée autrefois aux Forces Armées d'Haïti (FAd'H), la question de la remobilisation de l'armée continue de susciter des débats, d'autant qu'un document mis en circulation, avait fait état de la sortie d'un premier groupe d'hommes en uniforme, au pas et paradant dans les rues ce 18 novembre.

Et l'arrêté nommant le chef de cette nouvelle force avait été promis par le nouveau ministre de l'Intérieur et de la Defense pour avant le 208ème anniversaire de la bataille de Vertières, date de la dernière bataille de l'Armée indigène sur la puissante armée française de Napoléon Bonaparte.

Cependant, l'euphorie s'est un peu estompée. Et le renforcement de la police nationale d'Haïti (PNH) a pris le pas sur la remobilisation effective de l'Armée, suite aux critiques formulées par une bonne partie de la communauté internationale qui affirme voir bien plus d'economie dans la professionnalisation de la police.

Les partisans du retour de l'Armée qui devront attendre encore un bout de temps, auront probablement droit cependant ce vendredi à l'arrêté raportant celui de la dissolution des FADH de 1995, ouvrant ainsi la voie peut-être longue, à la nouvelle force. Un plan de création de cette armée devrait aussi être rendu public.
L'arrêté devrait contribuer à calmer aussi l'appréhension de centaines d'hommes qui avaient commencé à s'entrainer un peu partout à traves le pays et qui s'inquiètent aujourd'hui du coup d'arrêt porté au processus de remobilisation de l'armée à laquelle le chef de l'Etat dit être toujours attaché, étant une promesse de campagne.
Le sénateur Youri Latortue, ancien militaire et actuel président de la commission justice et sécutité du grand corps a fait savoir que ce qu'il attend ce 18 novembre du chef de l'Etat, est qu'il nomme la commission devant servir de vis-à-vis pour le parlement en vue de travailler à l'opérationnalisation de la nouvelle force armée.
Il a dit souhaiter que cette commission soit dirigée par le secrétaire d'Etat à la défense et ait pour principale tache l'établissement d'un calendrier de mise en oeuvre de cette nouvelle armée.