Le premier sénateur de l’Ouest, Steven Benoit, a dénoncé lors d’un point de presse mardi (27 septembre) ce qu’il appelle des dérives du chef de l’Etat et des décisions contestables prises pendant les 4 derniers mois.

Steven Benoit a énuméré « avant qu’il ne soit trop tard, des dérives qui vont de violations de la Constitution à des décisions unilatérales et suspectes ».

Le parlementaire a présenté les faits suivants : la décision annoncée du président de publier de sa seule initiative les résultats des élections partielles pour deux circonscriptions alors que 4 circonscriptions sont en cause.

Autre décision contestable, selon le sénateur, la non-publication par Michel Martelly de la Constitution amendée depuis plus de trois mois.

Le chef de l’Etat, poursuit-il, aurait l’intention de former un Conseil électoral provisoire pour une durée de 2 ans alors que la Constitution amendée prévoit un CEP permanent.

« Si telle est l’intention du président, cela voudrait dire qu’il ne compte pas publier la Constitution amendée », en déduit le sénateur Benoit.

Concernant la CIRH (organisme responsable de la reconstruction), Steven Benoit dénonce l’intention du président de demander une reconduction pure et simple de cet organisme « décrié » et alors qu’il avait fait campagne contre la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) lors des dernières élections.

A propos de la Minustah, le parlementaire reproche au président Martelly d’avoir ignoré une résolution prise au parlement demandant le départ de la Mission onusienne.

« Nous devons faire partir les militaires étrangers pour avoir notre propre armée », a soutenu le sénateur.

Steven Benoit a également dénoncé l’entêtement de Michel Martelly à vouloir monter un Fonds pour l’éducation en dehors des normes légales.

« Personne ne connait le montant des fonds prélevés sur les appels téléphoniques et les transferts, on ignore qui gère ces fonds, c’est anormal », martèle l’ancien député de Pétion-ville aujourdhui premier sénateur de l’Ouest.