Les avocats du premier ministre désigné, Ericq Pierre, ont effectué ce lundi au bureau du sénat le dépot de ses pièces qui doivent être examinées par la commission sénatoriale formée à cette fin.
Au nombre des pièces déposées figurent un extrait de son acte de naissance, ceux de ses parents et de son grand-père, son quitus fiscal ainsi que les certificats d'impots et de bonnes vie et moeurs, a indiqué un des avocats, Raymond Guillaume.
Il a fait savoir que tous les documents exigés par le sénat ont eté déposés et s'est dit confiant que le premier ministre désigné va franchir cette étape.
Pour sa part, le président de la commission sénatoriale devant étudier le dossier , Michel Clérié, a assuré qu'elle va lui accorder le bénefice de l'urgence.
Il a toutefois précisé que le rapport de la commission sera produit sur la base des documents soumis par les avocats de M. Pierre et s'est refusé à fixer un délai.
Toutefois, le temps presse au sénat de la République où un tiers des sénateurs dont le mandat est arrivé à terme depuis janvier dernier doit quitter le grand corps le 8 mai.
Le groupe des 16 qui a renversé le 12 avril le premier ministre Jacques Edouard Alexis dans la foulée des manifestations contre la faim, et qui a aujourd'hui le dos au mur, a annoncé des séances marathon pour tenter de voter le projet de loi électorale et de ratifier le premier ministre désigné et son exposé de politique générale.
Toutefois, ce paris a très peu de chance d'être gagné à 3 jours de la date butoire. D'autant que certains sénateurs élus pour deux ans sont d'avis qu'on ne peut pas jouer une nouvelle fois les prolongation après la rallonge de janvier qui devait permettre uniquement à ces sénateurs de contribuer au vote du projet de loi électorale.
Parallèlement, des sénateurs membres du groupe des 16 ont accusé la présidence d'être en partie responsable de cette situation pour avoir fait trainer les consulations qui devaient aboutir au choix de Ericq Pierre. Ils s'en sont également pris à la Concertation des parlementaires progressistes (groupe des 53) qu'ils accusent d'être peu encline à ratifier le choix de Ericq Pierre en raison d'objectifs personnels.
Parallèlement, à la chambre basse, jusqu'à ce lundi, la commission chargée d'examiner les pièces de M. Pierre n'a pas été formée.