Nous commençons la revue cette semaine avec cette information concernant un Camp de déplacés qui devient un village.
C’est l’agence Haïti Libre qui en parle avec ce petit texte:
Un camp de déplacées devient un village... :
Un projet d’aménagement urbain a permis de transformer un camp de déplacés à Tabarre en un village où il fait bon vivre. La sécurisation foncière du site au niveau parcellaire permet à 220 familles dont 169 femmes chef de familles de s’installer durablement en toute légalité. Un bel exemple de coordination de la communauté internationale : un projet financé par le Canada, mis en œuvre par l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) en collaboration avec les Croix-Rouge canadienne, française et haïtienne. Le projet a pu être mené à son terme grâce à la grande implication de la Mairie de Tabarre et la franche collaboration avec l’Unité de Construction de Logements et de Bâtiments Publics.
Toujours dans Haïti Libre cette autre information concernant: cet investissement de la BID en faveur de l’amélioration du service d’eau potable.
C’est 65 millions de dollars qui seront investis par la BID pour améliorer es services d’assainissement de la zone métropolitaine de Port-au Prince et des zones rurales particulièrement touchées par le passage de l’ouragan Matthew.
Cette subvention permettra d’améliorer les conditions sanitaires de la population de Port-au-Prince et des communautés rurales à travers l’approvisionnement en eau potable et les services d’assainissement. Plus spécifiquement, le projet vise à améliorer l’accès et la qualité des services d’eau et d’assainissement ainsi que les pratiques d’hygiène (y inclus hygiène menstruelle) à Port-au-Prince et dans les zones rurales, y compris dans les départements touchés par Matthew. Souhaitons que ce projet se réalise effectivement parce que cela fait plus de 3 ans maintenant que la zone du Bois Verna est privée d’eau, tout court et que les riverains se voient obligés d’acheter de l‘eau régulièrement chaque 2 ou 3 semaines, une dépense qui crève leur budget.
Cette troisième opération permettra d’accroître le nombre de ménages ayant une connexion à l’eau potable de 45,000 à 100,000 et le nombre de kiosques de 185 à 280 en ajoutant 12,000 nouvelles connexions, ce qui ferait passer le taux de de la population ayant accès à l’eau potable de 44% à 60%.
Dans le Nouvelliste, on lit cette protestation de la BID
La BID dénonce un acte d’intimidation inacceptable
Plus que la condamnation d’un acte d’intimidation inacceptable, le patron de la BID a salué la transparence, l’efficience de l’EPT sous le leadership de Norbert Stimphil et recadré le gouvernement.
Dans son edition du 31 octobre, on lit ceci:
Le représentant résident de la BID en Haïti, Koldo Echebarria, a fermement condamné l’attaque à l’arme automatique perpétrée contre la résidence du coordonnateur du programme Éducation pour tous (EPT), Norbert Stimphil, dimanche, à l’aube. «C’est un acte de violence, d’intimidation qui n’est pas acceptable en Haïti et dans aucun pays. C’est un très mauvais signal pour la population d’Haïti et pour l’État de droit si ça continue sans sanctions », a-t-il dit sur un ton grave dans une interview exclusive au journal, ce mardi 31 octobre 2017.
Il faut une enquête et savoir qui est derrière cela », a appelé le patron de la BID en Haïti, Koldo Echebarria, élogieux vis-à-vis de l’EPT. « Nous travaillons avec l’EPT depuis des années. Nous sommes très satisfaits de son travail, C’est une unité d’exécution qui a bien travaillé. Nous avions décidé de verser plus d’argent à l’EPT parce que c’est une unité d’exécution en qui nous avons confiance », a souligné Koldo Echebarria.
Off the record, une source familière de la coopération internationale a souligné que c’est l’une des rares fois, après l’enlèvement et la disparation de Robert Marcello, ex-responsable de la Commission nationale de passation des marchés publics, « que cette mafia ayant des connexions au plus haut niveau de l’État a frappé ainsi ». « C’est très grave ce qui s’est passé. Il faut braquer les projecteurs sur le dossier. C’est une question de vie ou de mort », a-t-il conseillé, soulignant l’exigence de clarté, de respect des procédures imposé par Norbert Stimphil, notamment en ce qui concerne des marchés pour le programme de cantines scolaires qui lui a valu des ennemis puissants dont des parlementaires.
Contacté par le journal le lundi 30 octobre, vingt-quatre heures après les faits, Norbert Stimphil a soutenu que cette attaque provient d’officiels de l’administration Moïse-Lafontant. Pour aboutir à cette conclusion, il s’est appuyé sur les différentes tentatives de l’exécutif de le mettre à pied et le remplacer. « Je travaille depuis 8 ans dans le programme EPT. Je suis devenu son coordonnateur, il y a 2 ans. Mon recrutement à ce poste a été réalisé à la suite d’un concours exigeant. J’ai un mandat de 3 ans, automatiquement renouvelable sur la base d’évaluation. Les fonds alloués par des bailleurs internationaux à ce programme ont été bien gérés. En conséquence, les bailleurs ont décidé d’augmenter leur allocation, notamment pour l’alimentation scolaire (cantine). La Banque mondiale souhaite allouer 30 millions de dollars et la BID, pour sa part, entend donner 20 millions. Le Programme national de cantines scolaires (PNCS), avec l’appui des membres du pouvoir, des membres du cabinet du président de la République et des parlementaires, a fait plusieurs démarches pour gérer ces fonds. Ce que les bailleurs n’ont pas accepté. En revanche, les secteurs mentionnés plus haut ont entrepris des démarches pour me remplacer. Le président avait désigné quelqu’un pour me remplacer, tout comme le Premier ministre. Quand ils ont appris que mon remplacement ne pouvait se faire comme bon leur semble, c’est à ce moment que mes déboires ont commencé », a confié Norbert Stimphil.
Selon Norbert Stimphil, les récits des témoins indiquent que l’attaque a été menée par des individus se trouvant à bord d’une voiture grise aux vitres teintées. « Il y a plusieurs caméras de surveillance dans cette rue. On peut donc identifier les auteurs », a indiqué Norbert Stimphil, soulignant avoir déposé une plainte au parquet de Port-au-Prince, après le constat d’un juge de paix.
Le journal n'a pas encore recueilli les commentaires du gouvernement.
On parle encore d’attaque dans cet article de Alterpresse:
Haïti-Justice : L’attaque de la Boid à Lilavois comparable à « un acte terroriste », selon l’Observatoire haïtien des droits humains
P-au-P, 31 oct. 2017 [AlterPresse] --- L’attaque des agents de la Brigade d’opération et d’intervention départementale (Boid) contre la population de Lilavois (une agglomération de Bon Repos, au nord de la capitale Port-au-Prince) serait comparable à « un acte terroriste », tant dans sa méthode que dans ses résultats, selon l’Observatoire haïtien des droits humains (Ohdh).
Suite à l’assassinat, par des bandits armés circulant à motos à Lilavois 39, de l’agent de la Boid Wadson Jean, le jeudi 12 octobre 2017, ses frères d’armes ont attaqué par vengeance la population civile de la zone, rappelle l’Ohdh, dans un rapport d’enquête en date du vendredi 27 octobre et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Les agents de cette unité très critiquée de la Police nationale d’Haïti (Pnh) ont tué plusieurs riverains, incendié plus d’une dizaine de maisons et commerces, brûlé des voitures et des motocyclettes, rapporte l’organisation.
Beaucoup de personnes, dont des enfants sont portées disparues après leur arrestation depuis le même jour.
Des bastonnades et brutalités sur des dizaines de jeunes ainsi qu’un nombre indéterminé d’arrestations dont celles de beaucoup de jeunes femmes qui n’ont absolument rien à voir avec les gens qui ont assassiné Wadson Jean, ont été enregistrés, lors de cette opération assimilable à un « terrorisme policier », dénonce l’Observatoire haïtien des droits humains.
Il dit confirmer l’exécution de Pierre Paul Dorsainvil, un chauffeur de l’entreprise « Euro Blocs », arrêté par les agents de la Boid pendant l’attaque.
Son corps sans vie a été retrouvé à morne Blanc, criblé de balles, selon les riverains.
Cette information a été confirmée par l’un des responsables de l’usine « Euro Blocs ».
Cette attaque « criminelle, injuste et injustifiée » aurait de graves conséquences sur la vie et les activités des gens vivant dans cette zone, indique l’Ohdh.
L’opération policière a aussi entraîné des violations graves des droits civils et économiques des victimes, du droit des enfants ainsi que de celui des handicapés, souligne-t-il.
Il appelle la Pnh à ouvrir une enquête administrative au sein de la Pnh aux fins d’identifier les agents impliqués dans cette attaque ternissant davantage l’image de l’institution.
L’organisme de défense des droits humains exhorte à ouvrir une enquête judiciaire contre les agents impliqués dans cette attaque, y compris le donneur d’ordre aux fins de poursuites pénales contre les auteurs de ces crimes.
Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) avait réclamé une enquête sur l’« expédition punitive et aveugle » de la Boid, à Lilavois.
PASSONS MAINTENANT A UN AUTR SUJET AVEC L’HEBDOMADAIRE HAITI EN MARCHE qui dans sa rubrique En bref reproduit les récentes déclarations de Evans Paul, concernant les manifestations… “ C’est exagéré de demander le départ du président après seulement 7 mois au pouvoir, estime Evans Paul.
Pourtant, Evans Paul ne rate jamais une occasion pour prendre ses distances et critiquer les agissements du pouvoir en place. Cependant, pour Evans Paul, exiger le départ du président de la République Jovenel Moïse après seulement huit mois au pouvoir pour une question de budget, est une exagération. L’ancien Premier ministre appelle les protagonistes à un dialogue responsable et ouvert.
TOUJOURS DANS HAITI EN MARCHE, on lit : Fanmi lavalas et Pitit Dessalines ne jurent que du départ de Jovenel Moïse. Ces partis politiques multiplient les manifestation de rue et appelant la population à la désobéissance civile .
ECRITURE: On a appris avec peine la nouvelle de la mort d’un autre poète de Jérémie. Il s’agit du poète Josaphat-Robert Large. La liste de poètes jérémiens à avoir dit au revoir à leurs lecteurs s’allonge. Après Jean Claude Fignolé, après Claude Pierre, après Jean Claude Legagneur, c’est maintenant Josaphat-Robert Larde à tirer sa révérence. Haïti en Marche lui rend hommage: Il était calme, et posé et toujours avec une pointe d’humour Josaphat-Robert Large s’en est allé le Samedi 29 octobre 2017. Il a eu le temps d’écrire son livre sur sur Jérémie et a même pu le rééditer a confié sa compagne Jeanne Blanchet. Au lendemain du passage dévastateur de l’ouragan Matthew, sur la Grand Anse, le poète laissait un petit mot sur son compte Face Book:
“ Matthew ou pas Matthew, allons chercher la vie ! A 5 sur une moto, qu’importe ! Ti Amélie a perdu sa corbeille, mais elle est encore sur ses pieds, debout ! L’un des saints de la cathédrale est tombé, son camarade guetteur de vents est désormais seul et continue de scruter le destin. Nous protégera t-il mieux la prochaine fois ? Nos symboles sont blessés, mais l’espoir demeure. Jérémie sa grav, men fò n kembe !”
Toujours literature:
Un Haïtien parmi 15 auteurs noirs à lire absolument
C’est par une puissante présence littéraire que 15 auteurs du monde noir marqueront la rentrée littéraire en France, moment de grande moisson en matière de publication d’ouvrages, période commerciale qui célèbre la parution de nombreux récits par une palette de maisons d’éditions françaises.
À l’occasion de cette rentrée littéraire 2017, plusieurs auteurs issus des continents africains, de l’Amérique noire et des Caraïbes, figurent parmi les 15 incontournables qui devraient aiguiser l’intérêt des lecteurs. C’est à la rentrée littéraire qu’on déniche les prochains nominés des prestigieux prix (Goncourt, Médicis, Renaudot, Femina, etc). C’est à la rentrée littéraire que le public français prend en premier contact avec les auteurs.
Parmi ces plus belles plumes à la carrière jalonnée de succès dans la communauté francophone, l’on retrouve Kamel Daoud, auteur du roman « Zabor ou les psaumes », paru aux éditions Actes Sud, Véronique Tadjo, auteur de « En compagnie des hommes », Fouad Laroui (« L’insoumise de la porte de Flandre »).
Dans la foulée, un Haïtien : le poète James Noël, directeur de la revue IntranQu’îllités, auteur de plusieurs recueils de poème dont « Migration des murs » (pamphlet poétique). James Noel livre son tout premier récit où résonne fort « l’amour au temps du séisme et des dévastations », a écrit la presse française. « Belle Merveille » est le titre de son roman paru aux éditions Zulma.
« C’est dans une langue syncopée et lyrique que James Noël évoque dans ce roman la rencontre magique de Bernard, le miraculé survivant du séisme ravageur du 12 janvier 2010, avec une bénévole napolitaine répondant au beau nom d’Amore. Le coup de foudre qui suit se conclut sur fond de dévastation et de morts sans sépulcre. Le couple connaîtra de moult péripéties et rebondissements, avant d’aller chercher dans la Ville éternelle un nouveau souffle pour leur bel amour né dans les décombres d’une autre ville dont le souvenir reste à jamais vivace ».
MIGRATION
Chili : Des enfants haïtiens intègrent la brigade scolaire des Carabiniers (Police militaire)
Très bon exemple d`intégration des enfants haïtiens au Chili.
Mardi 31 octobre 2017 ((rezonodwes.com))– Trente huit (38) enfants haïtiens d’âges différents ont reçu une reconnaissance spéciale: ils pourraient jurer comme membres de brigades spéciales des carabiniers chiliens, institution militaro-policière créée le 27 avril 1927 et chargée de sauvegarder la souveraineté et l’ordre public et de faire respecter les lois.
Dans le cadre de la «Journée de la brigade scolaire intégrale» célébrée le mardi 24 octobre dernier, la cérémonie, une initiative des bureaux d’intégration communautaire des carabiniers, a été organisée dans les locaux de l’école de cavalerie des Carabiniers Chiliens pour ces mineurs ayant également lu un serment spécial en langue créole.
Pour le haut gradé Claudio Landeros, « Un brigadier scolaire est un étudiant qui se démarque de ses pairs, ce qui renforce les valeurs morales inculquées à la maison et dans son établissement éducatif, et qui a pour engagement personnel la protection de sa communauté en général, en transférant ces connaissances à son environnement. »
Les nouveaux brigadiers sont des élèves fréquentant l’école « Humberto Valenzuela García », au sein de laquelle un enfant haïtien de 12 ans a été reconnu comme un représentant exceptionnel de l’initiative.
Rappelons que la devise des carabiniers chiliens est « Orden y Patria » (Ordre et patrie).
JACMEL: MORT DE L’EX-DEPUT´E JOSEPH ELISCA BOMIER
La métropole du Sud' Est perd un de ses hommes de lumière
L'annonce de la mort de l'ex-député Joseph Elisca Bomier vient bouleverser la métropole du Sud' Est qui perd un de ses hommes de lumière.
cet homme intègre , ancien secrétaire général du Parti Agricole Industriel National (PAIN), était professeur et poète, nous dit Jean Marie Vianey Emmanuel Ménard, docteur de philosophie en divinité de Dayspring Christian University dans l'un de ses post. Ce natif de jacmel, né le 29 janvier 1960, a fait ses études au lycée Pinchinat de jacmel avant de rentrer à Port au Prince pour des études supérieures. Homme de bon commerce, plaisant, passionné de littérature, parlait souvent aux jeunes de la vision de l'Agronome Louis Déjoie. Aucune date n'est avancée encore pour ses funérailles.
Yves Paul Léandre
AUTRES NOUVELLES DE LA SEMAINE:
RENAN HEDOUVILLE nommé protecteur du citoyen ( une nomination qui est loin de faire l’unanimité.
- L’Unité de dialyse de l’HUEH toujours en crise
- Interdiction de départ à l’econtre de deux ex-ministres du gouvernement Privert / Jn Charles. Il s’agit du ministre des finances Bastien et du ministre de la Justice Camille Edouard Junior une mesure qui provoque la colère de plus d’un !
- Ocname Clamé Daméus, le nouveau commissaire du gouvernement prend des décisions jugées illégales.
- Autant d’informations tirées du journal Le National qui dans un des derniers éditoriaux écrit:
- La salle de rédaction du journal salue le geste de sympathie exprimé par le président de la République, Jovenel Moïse, envers le leader de Pitit-Dessalines, Jean-Charles Moïse, frappée d’une paralysie faciale. Serait-ce une démarche d’apaisement des tensions qui les opposent, à un moment où une trêve s’impose à nos politiques, pour réfléchir sur la fragilité de la vie et sur les perspectives d’avenir pour ce pays également malade?
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C’était la Revue des principaux points marquant de cette semaine alant du 29 octobre au 3 novembre 2017.