REVUE DE LA SEMAINE
9 AVRIL 2021

NOUS ALLONS COMMENCER AVEC GAZETTE HAITI NEWS 

JUSTICE
Le bureau des avocats internationaux (BAI) prend la défense du SPNH17

JUSTICE
Maintien de la grève des magistrats: les autorités concernées font fi de leurs revendications, selon les juges

UN COUP D’OEIL SUR ALTERPRESSE

: Vives préoccupations des autorités de la République Dominicaine face aux difficultés à respecter les calendriers électoraux en Haïti

Nous vous proposons de nous y arrêter un peu pour voir la nature de ces préoccupations:

Le gouvernement de la République Dominicaine (R.D.) se dit préoccupé par les difficultés, pour le gouvernement haïtien, à respecter les calendriers électoraux proposés, à travers un communiqué lu par le titulaire du Ministère dominicain des affaires étrangères, Roberto Álvarez, et consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
La première difficulté réside dans « le manque de dialogue entre les principaux acteurs, appelés à participer aux différents processus électoraux », notent les autorités dominicaines.
La deuxième difficulté est aussi due à la grande lenteur, avec laquelle l’inscription et l’identification des électrices et électeurs sont effectuées.
« À ce jour, toutes les estimations indiquent que l’objectif d’achever l’inscription des électrices et électeurs pour le processus électoral ne sera pas atteint ».
La chancellerie dominicaine souligne la nécessité d’un dialogue inclusif, permettant de franchir les étapes appropriées.
Elle appelle tous les secteurs engagés pour la démocratie, tant en Haïti que dans la communauté internationale, à contribuer, autant que possible, à la création d’un environnement propice à ce dialogue nécessaire.
Malgré le refus et le rejet de toutes les forces vives du pays, le gouvernement de facto en Haïti, dans ses velléités autocratiques, voudrait maintenir le cap sur l’organisation d’un référendum illégal sur une nouvelle Constitution et des élections irrégulières, dans un contexte de criminalité généralisée.
Le Conseil de sécurité de l’organisation des Nations unies (Onu) souhaite encourager la tenue, en 2021, de ces élections en Haïti, non acceptées par tous les secteurs de la vie nationale.
CRIMINALITE

Criminalité : 142 cas de kidnapping enregistrés, de janvier à mars 2021, en Haïti, par le Cardh.
Le nombre de cas de kidnapping, au premier trimestre de 2021, est presque le triple du premier trimestre de 2020, relève le Cardh

Haïti-Crise : Le Core Group appelle à un consensus politique susceptible de permettre la réalisation des prochains scrutins « dans un climat apaisé »
Il souhaite la tenue d’élections libres, justes, transparentes et crédibles en 2021, tout en demandant instamment à tous les acteurs de la vie nationale « de s’abstenir de recourir à la violence comme instrument politique ».
Il exhorte aussi les autorités haïtiennes à faciliter la participation à ces scrutins du plus grand nombre de citoyens, notamment en assurant du mieux qu’il sera possible la sécurité des candidats et des électeurs et en établissant les listes électorales les plus fiables et les plus complètes possibles.
Le Core Group se dit inquiet face « à la polarisation croissante de la situation politique en Haïti et la détérioration générale de la situation du pays ».
Tout en appelant les autorités à lutter contre l’insécurité et contre l’impunité, le Core Group espère qu’elles traduisent devant les tribunaux les auteurs présumés de crimes graves notamment les massacres perpétrés dans plusieurs quartiers populaires et l’assassinat, le vendredi 28 août 2020, de l’ex-bâtonnier Me. Monferrier Dorval.
Depuis l’année 2017, 11 massacres ont été perpétrés en toute impunité en Haïti, dont 3 à Bel Air entre octobre-novembre 2019 et avril 2021, a révélé le Réseau national de défense des droits humains.
Au moins 13 personnes ont été assassinées soit 7 d’entre elles, le 31 mars 2021 et 6 autres, le 1er avril 2021, lors de nouvelles attaques meurtrières, perpétrées, au Bel-Air, indique-t-il.

Mais le Pape François Premier est d’un tout autre avis:
C’est pour le Dimanche de Pâques, qu’il fait entendre sa voix concernant Haïti et les Haïtiens: AU CHER PEUPLE D’HAITI:
«Il faut que les pauvres de toutes sortes se reprennent à es- pérer», disait Jean-Paul II lors de son voyage à Haïti, cité par le Pape François. Et c’est juste- ment vers «le cher peuple haïtien» que la pensée et les encouragements du PAPE se sont tournés en premier en ce jour, «pour qu’il ne soit pas vaincu par les difficultés mais qu’il regarde vers l’avenir avec confiance et espérance.
Et puis, nous avons aussi les déclartions du Congresman Andy LEVIN concernant Haïti:
Washington, 2 avril 2021- Pour le congressman américain, il n’y a pas de mots pour traduire le niveau d’impunité et le manque total de responsabilité en Haïti sous l’administration de Jovenel Moïse.
Dans la soirée du 1e avril, des bandits lourdement armés ont enlevé un Pasteur et au moins deux fidèles en plein culte d’adoration, à l’Eglise Adventiste Gilaad de Diquini, à Carrefour (Ouest).
Au nombre des victimes au cours de ce service re- ligieux pour clôturer un programme de quinze (15) jours de grâce et de louange, figurent le Pasteur Audalus Estimé et le maestro de la chorale Gospel Créole, Welmyr Jean-Pierre.
tous les spectateurs pouvaient voir la façon dont les bandits se sont introduits à l’intérieur de l’église pour y arracher de force les otages.
Dans un tweet, le congressman Andy Levin dit, ‘’Je ne me tairai pas. Arrêtons de dire des bêtises sur la possibilité d’élections légitimes dans ces circonstances actuelles en Haïti.’’
Andy Levin qui ne digère pas que des gens soient enlevés à l’intérieur d’une église alors qu’ils chantent et ren- dent gloire à Dieu en préparation de la fête de Pâques, estime ‘’qu’on doit travailler pour le changement en Haïti, tout de suite.’’
Le service était retransmis en direct sur Facebook .
POLITIQUE

Grève au Ministère de l’éducation nationale, les employés réclament la carte de débit
Dans plusieurs annexes du ministère en question, les employés ont critiqué le ministre Pierre Josué Agénor Cadet qui, selon eux, a passé plusieurs années à « mentir sur la mise à la disposition de la carte de débit aux employés ».

HAITI EN MARCHE SUR SA PAGE COUVERTURE AFFICHE:
L’Haïtien devant un dilemma Ietre ou ne pas Etre?
Ultra-Droite en Haïti : Jovenel, Trump, Poutine et les autres.
Un Week-end de perdu : Pays pauvre et Triste dans tous les sens.

ET POUR FINIR UN ARTICLE DANS LA RUBRIQUE DEVELOPPEMNT:
Que faire de Village de Dieu ?
Il y avait à Miami deux ghettos : Overtown mais surtout Liberty City où la violence faisait rage au moins une fois par an dans les années 1970, immobilisant toutes les forces de police de la ville ; or aujourd’hui ce n’est qu’un lointain souvenir. Au point qu’on ne se souvient plus de ce temps-là quand Liberty City était interdit à la circula- tion pendant plusieurs semaines tandis que des incendies y éclataient de partout.
Qu’est-ce qui a été fait ?
D’abord aucune opération du genre mené le vendredi 12 mars dernier par la po- lice nationale d’Haïti à Village de Dieu, ce genre d’entreprises qui ne font que mettre en danger la vie aussi bien des forces de sécurité (les ‘Swat’ même les plus expérimentés) que les résidents du quartier en question, qui ne sont pas tous des bandits ni des fanatiques.
L’opération de Liberty City, puis plus tard aussi de Overtown, autre bidonville de Miami jusque-là abritant les quartiers les plus pauvres de la métropole de Floride, ne s’est pas réalisée à coups de canons mais ... à coups de millions.
Les mêmes quartiers qui étaient hier des ‘slums’ géants, c’est-à-dire d’immenses étendues d’habitations délabrées traversées par des rues aussi sales que les corridors de Village de Dieu et de Grand-Ravine en Haïti, se recon- naissent aujourd’hui par leurs avenues propres et bien seyantes avec des deux côtés des établissements commer- ciaux et industriels et des feux à chaque carrefour, où l’on s’arrête pour laisser passer des élèves se rendant tranquille- ment en classe.
Autrefois au premier coup de feu, on pillait les commerces, même les écoles et les hôpitaux n’étaient épargnés et jetait des pierres à la première voiture qui s’aventurait. Qu’est-ce qui est venu à bout des émeutes les plus
radicales du sud de la Floride ?
Une seule réponse : les investissements.
Mais surtout la meilleure manière de les utiliser.
Mais surtout pas seulement les investissements de l’Etat, que ceux aussi des grandes entreprises. Mais surtout les incitatifs consentis par l’Etat pour encourager les entrepreneurs à investir dans un quartier ayant toujours eu aussi mauvaise réputation.
Et nous revenons à Village de Dieu, ou Grand-Ravine, ou autre.
Soulignons que la même expérience a été tentée à Cité Soleil. Et même plusieurs fois. Sous Baby Doc avec la construction de Cité Simone pour les ouvriers et ouvrières du parc industriel de Port-au-Prince ; puis après la chute de Duvalier (1986) avec accent sur l’alphabétisation (Mission Alpha) ; puis après le coup d’état de 1991 ; puis avant ... et après 2004 ; Cité Soleil a été ainsi une perpétuelle histoire de violences suivies d’expériences d’urbanisation : services en eau potable, élec- trification (pas seulement en promesse comme actuellement !), mais surtout en cou- verture sanitaire (hôpitaux, centres), construction de rues et de places publiques, églises, marchés publics, facilités portuaires, et amélioration de l’habitat.
Y compris une station de radio, notre consoeur Radio Boukman, qui dit
mieux ?
Lors de l’éclatement de l’épidémie de choléra en 2010, l’un des meilleurs centres de traitement dans la région était celui de Cité Soleil.
Mais ce ne sont pas seulement ces dernières qui ont changé le visage à Miami de Liberty City et de Overtown que surtout les offres intéressantes faites aux capitaux privés pour les amener à y investir.
Possibilité de trouver de grands espaces pour construire les nouvelles entreprises ainsi que des facilités de paiement ou de location consenties aux investisseurs acceptant d’y aller, en plus des avantages fiscaux consentis, bref rendre le quartier attrayant pour l’inves- tissement privé ... Mais tout cela ne suf- fit pas si une première condition n’est pas remplie : la sécurité.
La sécurité publique. C’est la tâche principale et c’est à l’Etat seul (ou encore à la municipalité) qu’il revient. Assurer la sécurité jour et nuit de l’es- pace en question car c’est l’absence jus- tement de sécurité qui l’avait transformé en un enfer ... dont on veut sortir aussi aujourd’hui Village de Dieu et tous les espaces qui lui ressemblent, à Port-au- Prince comme ailleurs dans le pays.

Mais peut-être et même proba- blement que l’Etat haïtien n’a pas au- jourd’hui les mêmes moyens pour faire de même à Village de Dieu. A cause aussi et surtout de l’ampleur de la cor- ruption et du détournement des res- sources publiques.
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