Le président René Préval a indiqué vendredi que c’est le Conseil Electoral Provisoire (CEP) actuellement en place qui organisera les prochaines compétitions élections.

Ces élections devraient être organisées à la date prévue par la constitution de 1987, soit le 28 novembre prochain, a dit le chef de l’Etat, réitérant sa volonté de passer le pouvoir à un nouveau président élu démocratiquement le 7 février 2011.
Préval a laissé entendre que seul que le représentant de l’Eglise catholique, Jean Enel Désir pourrait eventuellement être remplacé
Le docteur Désir fait l'objet d’une enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) pour corruption présumée et pourrait être renvoyé si le rapport de l’UCC lui est défavorable, a laissé entendre le chef de l’Etat.
De nombreux partis politiques et organisations de la sociéte civile réclament le départ de tous les membres du CEP, lui reprochant d'être au service de l'exécutif et du parti au pouvoir Inite (Unité). La plupart des 9 membres de l'actuel conseil avaient fait partie du précédent CEP ayant organisé les sénatoriales jugées partisanes de 2009.

Le chef de l'Etat a fait savoir aux secteurs qui réclament le renvoi du CEP ou son replâtrage que, contrairement aux partis politiques, le gouvernement n’a pas son représentant au sein de l’institution électorale.

Si le CEP est politisé il l’est par l’opposition, a lancé René Preval, renouvelant sa volonté de garder les membres de l'organisme électoral en fonction.

Plusieurs personnalités proches du gouvernement dont l'ancien premier ministre Jacques Edouard Alexis ont exprimé le souhait qu'ily ait au moins un replâtrage au sein du CEP, pour mettre les partis politiques en confiance.

Une demande de changement aurait même été faite en ce sens au president Préval par des secteurs de la comunaute internationale en marge la conférence de Punta Cana (San-Domingo) sur la reconstruction d'Haïti au début du mois.

Le sénateur Youry Latortue a désapprouvé les déclarations du chef de l’Etat.
Il lui rappelle que, pour changer le CEP dirigé par Max Mathurin et qui avait organisé en 2006 les présidentielles dont il est issu, le président avait expliqué que ce conseil avait fait l’objet de trop de critiques pour avoir été au coeur de toute une série de scandales.
Le parlementaire appelle le chef de l’Etat à faire le même raisonnement pour procéder au renvoi de l’équipe de Gaillot Dorsinvil.
De son coté, l’ambassadeur des Etat Unis à Port-au-Prince, Kenneth H. Merten, a réitéré la volonté de son gouvernement de soutenir le processus électoral en Haïti.