Et c’était vendredi, 11 Juin. Que l’on vive dans les rues, sous les tentes, dans des maisons fissures ou réparées… les Haïtiens ont répondu présent et ont suivi dans leur majorité les cérémonies de lancement de cette coupe du monde qui, pour la première fois a lieu sur le continent africain.
On les voit rassemblés sous les tentes, sous les bâches, tous les yeux rives sur le petit écran.
Certain restaurant ce sont transformés en véritable stade, comme le Bar de l’ère à la rue Capois qui affiche des drapeaux des diverses formations. On rhum coule à flot mais aussi les sandwiches de Lifaite. Et comme les temps sont dur , on peut avoir son petit pain pour 35 gourdes . En prenant une gazeuse, on est fin prêt pour hurler de joie ou de découragement quand son équipe ratera le coche.
Il n’y a pas eu de carnaval cette année. Les Haïtiens n’avaient vraiment pas le coeur à ça après le séisme du 12 janvier où tout le monde a perdu un proche parent ou un ami ou un camarade.
On était encore à la période de deuil.
Mais cinq mois après, on panse ses plaies et le football apparait comme une thérapie pour la population tellement éprouvée d’Haïti.