Michaëlle Jean est entrée Lundi 8 Novembre dans ses nouvelles fonctions d’Envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti.
La directrice générale de l’UNESCO - l’Organisation des Nations Unies pour l’Education,la Science et la culture - Irina Bokova a preside la cérémoie d’investiture au siège de l’institution à Paris.
L’ancienne gouverneure générale du Canada, a souhaité que le pays cesse d’être un « vaste laboratoire d’essais et d’erreurs » de l’assistance internationale.
Mme Jean a déclaré que la population avait désormais besoin d’un « pacte de solidarité essentiel pouvant aller au-delà de la logique de l’assistance » qui, constate-t-elle, prédomine en Haïti depuis des décennies.
Elle déplore amèrement cette situation qui, des urgences aux catastrophes, « a fini par faire d’Haïti un immense laboratoire de toutes les expériences, de tous les essais et erreurs de l’aide, avec une somme de stratégies lacunaires qui n’ont jamais rien produit, rien réalisé de réellement durable ».
« Le grand problème en ce moment, c’est l’éparpillement. Il y a un besoin de coordination et de cohésion », a observé Michaëlle Jean en s’exprimant quelques minutes plus tard dans une conférence de presse.
Résolumenet opposée à la « fragmentation » des efforts de reconstruction, elle prône l’élaboration d’un plan de développement humain « inclusif et durable » dont le rôle essentiel serait de contribuer au renforcement de l’État, à l’amélioration de la gouvernance et à l’émergence d’une société favorisant l’égalité des chances à travers la création d’un "système d’éducation publique de qualité".
« Le fait d’être d’Haïti est une plus value. Je parle la langue, je connais le pays de l’intérieur et en même temps j’ai le recul nécessaire », a martelé Michaëlle Jean qui réagissait à des propos élogieux tenus à son endroit par la directrice de l’UNESCO. S: Kiskeya