La candidate démocrate-chrétienne Mirlande Hyppolite Manigat, a qualifié mardi d’inconstitutionnel tout éventuel maintien au pouvoir jusqu’au 14 mai du Président René Préval et a rappelé que seule la date du 7 février est prévue dans la constitution pour le début et la fin du mandat d’un Président élu.
Le chef de l’Etat sortant, qui entend céder son fauteuil à un "successeur légitime", a brandi une loi controversée l’autorisant à exercer ses fonctions si nécessaire jusqu’au 14 mai, date à laquelle il avait prêté serment en 2006.
Ne cachant pas ses inquiétudes sur l’avenir du pays et l’issue du processus électoral dont l’évaluation est confiée à une mission technique de l’OEA, Mme Manigat s’est montrée tout de même confiante quant à sa participation au second tour contre un adversaire restant à désigner.
"J’ai dit devan devan nèt (je suis en tête, j’y reste), par conséquent je m’attends à être au second tour pour y affronter un adversaire que je ne connais pas encore", a-t-elle affirmé.