La Police Nationale d’Haïti (PNH) et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) ont organisé les 8 et 9 avril 2011, des opérations sécuritaires conjointes respectivement dans le camp d’hébergement Jean Marie Vincent, dans la périphérie de Cité Soleil, et dans le quartier populaire Cité de Dieu, à l’entrée sud de la capitale. Des interventions ayant pour objectif de mettre hors d’état de nuire les gangs opérant à Port-au-Prince.

Le Parc Jean-Marie Vincent, ancien parc sportif, est devenu depuis le séisme du 12 janvier un des plus grands camps de déplacés de la capitale haïtienne, abritant plusieurs dizaines de milliers de sinistrés. Et c’est aussi un espace où sévissent des gangs armés.
Pour les traquer, la Police Nationale d’Haïti et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti y ont, en plusieurs occasions, entrepris de vastes opérations. Et l’une des dernières en date est celle conduite le 8 avril dernier, à la demande de l’Inspecteur divisionnaire, Delin Boyer, responsable a. i du Commissariat de Delmas 33.
Une opération de ratissage ayant mobilisé quelque 153 membres des forces de l’ordre. Parmi eux, 41 agents de la PNH. Quant à la MINUSTAH, elle s’y est impliquée à travers ses différentes composantes, soit 40 soldats, 30 agents de l’Unité de Police Constituée (Formed Police UnitFPU) et 42 policiers des Nations Unies (UNPol). Cette intervention conjointe s’est soldée par le contrôle de 150 personnes et l’arrestation de 10 d’entre elles. Les personnes appréhendées seraient, selon le porte-parole de la Police des Nations-Unies, Jean-François Vézina, « membres d’un gang très actif opérant dans le camp Jean-Marie Vincent ».
Ces arrestations ont été accueillies avec les applaudissements des résidents du camp, rapporte Balla Samoura, membre de la direction des Opérations de la UNPol. Une réaction qui s’explique sans doute par le fait qu’ils sont souvent victimes d’actes criminels commis par les malfaiteurs.