Des membres de la diaspora haïtienne, en collaboration avec l'Université de Montréal, lancent une vaste offensive judiciaire contre l'ancien président haïtien Jean-Claude Duvalier.
Le mouvement vise à recueillir le plus de témoignages possible de victimes de la dictature de Duvalier en vue d'une poursuite pour crimes contre l'humanité, qui serait déposée en Haïti.
Les avocats de Jean-Claude Duvalier invoquent une prescription dans la défense de leur client. Mais pour un avocat membre du Barreau de Port-au-Prince, la prescription ne s'applique pas dans ce cas-ci.
« Haïti a signé plusieurs conventions internationales qui interdisent la prescription », précise Me Joseph Jaccéus.
Les présumées victimes du régime Duvalier admettent que le combat ne sera pas facile. Jusqu'à maintenant, 20 plaintes seulement ont été déposées en Haïti contre celui qu'on appelle Baby Doc.
Le groupe espère que l'initiative qui part de Montréal aura des suites.
« J'espère pas seulement à Montréal. Boston, New York, Miami. J'espère que le mouvement va devenir de plus en plus important », souhaite Jan J. Dominique.
Entre-temps, Jean Claude Duvalier demeure sous surveillance en Haïti et il ne peut quitter le pays.