Le Président Directeur Général de la BNC, Guiteau Toussaint, 56 ans, a été abattu dans sa résidence dans le quartier sélect de Vivi-Mitchel (Frères), banlieue est de la capitale, dans la nuit de dimanche.
Les meurtriers n’ont pas encore été identifiés. Le patron de la Banque nationale de crédit, banque commerciale dont l’Etat haïtien est l’actionnaire majoritaire, a été tué d’une balle à la tête. Des objets de valeur ont été emportés.
Mr. Guiteau Toussaint est l’un des plus importants directeurs de banque du pays. Il a été à la tête d’une équipe qui s’était vu confier la gestion de l’institution vers la fin des années 90 à un moment où, sous le choc de l’arrivée de plusieurs banques commerciales privées sur le marché, la BNC était en train de battre de l’aile.
La BNC est devenue une décennie plus tard la deuxième banque la plus performante de la place par son dynamisme commercial et la percée au niveau des petites bourses.
Il y a environ 5 ans, elle se vit confier par l’Etat haïtien la clientèle de la Socabank, une banque commerciale fermée pour cause de banqueroute.
C’est donc un fonctionnaire de carrière, intègre et dynamique, et donc l’un des plus précieux du pays auquel on vient d’enlever la vie.
Avant de laisser le pouvoir, le président René Préval a renouvelé le mandat du conseil d’administration de la BNC (et aussi de la BRH, banque centrale) mais le Parlement (plus précisément le Sénat) n’a pas encore entériné ces dispositions attendant probablement de savoir si elles ont l’assentiment du nouveau président de la République, Michel Martelly.
Nous souhaitons que l’investigation menée sera sérieuse et surtout ira jusqu’à bout. L’assassinat de Guiteau Toussaint n’est peut-être pas un acte criminel isolé, en effet il aurait été plus profitable pour les agresseurs de le prendre en otage, vu l’importance de sa fonction.
En plus de la justice haïtienne, la mission onusienne de maintien de la paix devrait également considérer ce meurtre comme un défi. Sinon ‘pita pi tris’.

Haïti en Marche