Le Ministère de la culture décide unilatéralement de faire décrocher dans l’immédiat l’exposition Haïti en Chantier des peintres de Carrefour Feuille
L’ordre a été passé et la direction du MUPANAH, lieu où se déroulait l’exposition a fait décrocher dans l’après-midi du 26 Décembre les œuvres de ces jeunes peintres, alors que l’exposition devait durer jusqu’au 5 Janvier.
Les peintres sont tous originaires de Carrefour Feuille , un quartier défavorisé de la capitale.
“Le Directeur Général du Ministère de la Culture, M. Malbranche, aurait dû défendre les jeunes artistes peintres auprès des décideurs qui veulent entrer une autre exposition au MUPANAH alors que le ministère de la culture leur avait accordé la galerie jusqu'au 5 janvier 2012, proteste Rose Anne Auguste, Conseillère Technique de APROSIFA qui pense qu’I n’y a là rien de nouveau « Se toujou konsa responsab nou yo aprann trete jèn k ap fè efo nan klas defavorize yo... Yo pa genyen yo ankenn respè ...” Et rose Anne auguste rappelled qu’il s’agi là de jeunes peintres qui produisent avec de maigres moyens, dans l'anonymat, pour renforcer le patrimoine culturel de ce pays! “
Le Magistrat de Port-au-Prince Jason Jean-Yves joint sa voix à celle de Rose Anne Auguste pour demander le maintien de l’exposition au MUPANAH:
“J'ai été mis en copie de la clôture prématurée ( ou encore de la fermeture forcée ) de l'exposition des jeunes peintres de Carrefour Feuilles realisee au MUPANAH par APROSIFA et ses partenaires et m'empresse de souligner à votre attention que je suis extrêmement choqué par cette démarche atypique de l'institution que vous administrez.
Je comprends, selon la teneur de votre lettre, votre empressement a repondre aux injonctions du Ministere de la Culture et de la Communication mais il serait beaucoup plus elegant de mesurer le mal que causera votre action et l'impression qu'elle laissera aux organisateurs et aux jeunes.
Je ne comprends pas que le MUPANAH n'arrive pas a gérer rationnellement son agenda et puisse se payer le luxe de désafficher une exposition aussi importante pour la reconstruction de la ville que je dirige et rejeter, du coup, les propositions formulées dans ces oeuvres. C'est une triste approche remettant en cause des acquis culturels, citoyens et sociaux. Ces jeunes venant des quartiers précaires de Port-au-Prince sont (aussi) ce Pays et l'avenir de cette ville.
Tout en vous affirmant que l'Equipe d'organisation ainsi que les jeunes peintres s'attendent a une explication mieux charpentee que celle figurant dans votre courriel, je vous exhorte si votre acte n'a pas encore mis a execution a respecter la proposition de la Conseillere Technique de APROSIFA.”
Cette exposition L’exposition Haïti en Chantier embrassait un caractère multi dimensionnel autour de la reconstruction d’Haïti. Islande Henry (23 ans), Walgens Pierre Jean (21 ans), Patrick Lafontant (23 ans) et Vladimir Pascal (20 ans) privilégient la réhabilitation intégrale de l'être : mentale, sociale et matérielle. Leurs œuvres élèvent la femme comme symbole de lumière sur le chemin de la reconstruction. Elles exhortent les experts engagés dans ce processus à valoriser les victimes du séisme dans leur stratégie d'action.
Cette exposition embrasse le caractère multidimensionnel de la reconstruction d’Haïti. Islande Henry (23 ans), Walgens Pierre Jean (21 ans), Patrick Lafontant (23 ans) et Vladimir Pascal (20 ans) privilégient la réhabilitation intégrale de l'être : mentale, sociale et matérielle. Leurs œuvres élèvent la femme comme symbole de lumière sur le chemin de la reconstruction. Elles exhortent les experts engagés dans ce processus à valoriser les victimes du séisme dans leur stratégie d'action.