Le Centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme (CARDH) a saisi la Commission interaméricaine des droits de l'homme contre la République dominicaine, conformément aux prescrits des articles 33, 41 et 44 de la Convention américaine ratifiée par l’État dominicain, a annoncé samedi le directeur exécutif de cette organisation. 


"L'arrêt de la Cour constitutionnelle de la République dominicaine du 23 septembre 2013 (168/13) viole, de manière la plus flagrante, les principes du droit international qui sous-tendent toutes les organisations régionales ainsi que la Charte des Nations Unies", soutient Me Gédéon Jean du Centre d'analyse et de recherches en droits de l'homme.


Selon l'avocat haïtien, la décison de la République dominicaine trouble la conscience universelle et préoccupe toute la communauté internationale.

"Il s'agit d'une décision de justice rendue par une Cour constitutionnelle. Il faudra une autre décision prise par une juridiction subsidiaire ou « supérieure ». 
Et c'est l'une des missions sacro-saintes qui est dévolue à la Commission interaméricaine des droits de l'homme, dénommée la « Commission », et à la Cour interaméricaine des droits de l'homme, dénommée « la Cour ».


"Le Centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme (CARDH) rappelle que cette décision, de caractère raciste et ‘hitlériste’, visant plus de 200 000 Haïtiens, va avoir des « conséquences désastreuses » dans le monde, comme le souligne, par exemple, le Haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme (HCDH)".