Le candidat à la présidence de la Plateforme "Verite", Jacky Lumarque, écarté de la course électorale, a fait sa première apparition officielle devant la presse, le jeudi 2 juillet, pour se prononcer sur la décision adoptée par le CEP, en date du 19 juin dernier, dans son communiqué # 36. Pour le candidat rejeté, son éviction de la course à la présidence est un signe annonciateur de l'effondrement de la morale.
"Au sein de la plateforme Vérité, nous ne souhaitons pas le démembrement du Conseil électoral'', a dit le candidat rejeté par l'organisme électoral, soulignant qu'il mène un combat pour le droit et pour l'Etat de droit.
De manière chronologique, Jacky Lumarque a retracé les faits pour tenter de démontrer que le CEP s'est largement trompé dans son cas.
Il a révélé qu'en date du 18 mai dernier, il avait soumis, au moment du dépôt de ses pièces au BED, un certificat de décharge de sa gestion comme responsable de l'Institut national de formation professionnelle, de 1987 à 1989.
''Quoique je bénéficie constitutionnellement d'une prescription vicennale, j'ai pris le soin d'écrire à la Cour des Compte pour solliciter décharge'', a précisé M. Lumarque.
Contesté pour avoir été membre de deux commissions sous l'administration de René Préval, le recteur de l'université Quisqueya rejette les accusations selon lesquelles il était comptable de deniers publics.
''Prenant connaissance des contestations soumises contre ma candidature sur ce point, j'ai écrit à la Cour des comptes pour demander qu'elle certifie que jamais je n'ai géré des fonds de l'Etat. Et la CSC/CA a pris un arrêté en ma faveur'', a expliqué le candidat de la plateforme Vérité.
Par ailleurs, Jacky Lumarque juge incompréhensible la décision du CEP, alors que le BCED puis le BCEN avaient rendu un jugement qui lui était favorable.
''Mon expulsion annonce que le pays va droit vers un double effondrement: l'effondrement de la morale et l'effondrement de la raison'', a indiqué le candidat écarté, qui dit être prêt à épuiser tous les recours en justice pour porter le Conseil électoral à se rétracter.
A ce propos, l'un des membres du directoire de la plateforme "Vérite" a fait savoir que la mobilisation de rue constitue l'une des stratégies de la ''bataille politique'' que cette structure entend mener pour la réintégration de Jacky Lumarque dans la course électorale après son ''éviction injuste et arbitraire'' par le conseil électoral de Pierre Louis Opont. HPN