Une pétition ayant déjà récolté 48 signatures (à 11 :00 ce 5 aout) a été lancée concernant l’agression verbale du président Michel Martelly à l’encontre d’une femme à Miragoâne.

Le chef de l’État prenait la parole la semaine dernière lors d’un meeting pour soutenir les candidats de son parti, lorsque cette femme lui a demandé des comptes sur sa gestion depuis 4 ans. Martelly, fidèle à sa réputation de chanteur grivois, a répondu en guise d’arguments par des insultes.

La pétition qui vise, pour le moment, à récolter 100 signatures sera remise entre autres au Bureau de communication de la présidence ; à la cheffe de cabinet du président, Anne Valérie Thimothée-Milfort, au Ministre de la communication, Rotchild François Jr et au Premier ministre Evans Paul.

Des étudiants, politiques, défenseurs de droits humains, juristes et écrivains l’ont déjà signée. Parmi les noms, on note ceux de l’ancien premier ministre Rony Smarth, de l’ex candidate à la présidence Mirlande Manigat, de l’écrivaine Kettely Mars et de la journaliste et défenseure de droits humains Colette Lespinasse.

Une requête demandant au commissaire du gouvernement de mettre l’action publique en mouvement sera déposée au parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, de Jacmel (sud-est), du Cap Haïtien (nord) et de Miragoane (Nippes/sud-ouest).

« La requête restera dans les annales de la justice », affirment les initiateurs et initiatrices de cette action.

Ce mercredi 5 août, une délégation d’organisations et de personnalités se rend au bureau du Conseil électoral provisoire (Cep), à Pétion-ville (périphérie est), pour remettre officiellement aux responsables une lettre ouverte réclamant l’application des dispositions du décret électoral en matière de violence envers les femmes durant la période électorale.

Ces organisations et personnalités considèrent que le président Michel Martelly a bafoué les articles 116 et 117 du décret électoral interdisant des violences et menaces lors de la campagne électorale.

Hier, 4 août, des dizaines de femmes ont marché à Port-au-Prince, exigeant des excuses publiques de la part du président.