Résultats Elections du 9 Août : Des partis veulent une commission mixte

Plusieurs partis, regroupements de partis et personnalités politiques ont signé, lundi (10 Août), une note conjointe pour exprimer leur indignation par rapport aux nombreux incidents qui ont marqué le scrutin du dimanche 9 août 2015.  Les signataires exigent la formation d'une commission mixte composée de représentants des partis politiques, de la société civile et du Conseil électoral provisoire (CEP) pour évaluer, dès le mardi 11 août, l’ampleur des dégâts et proposer une solution qui pourrait ramener la confiance des électeurs et garantir le succès de la suite du processus électoral. Les présidentielles et municipales étant fixées au 25 octobre prochain.

 Les cas de fraude, d’irrégularités et de violences enregistrés lors du déroulement des législatives  du dimanche 9 août, sont d’une extrême gravité et entachent la crédibilité des résultats qui vont sortir du scrutin, écrivent les partis politiques et personnalités signataires de la note. Ils dénoncent l’entêtement du Conseil Electoral Provisoire (CEP) qui a conduit à cette catastrophe qui, pensent-ils, aurait pu être évitée.

"Plus de 45% des centres de vote sur tout le territoire national ont été vandalisés, ou ont enregistré des fraudes massives. De multiples cas d’agression physiques, de meurtres et de bourrage d’urnes signalés par tous les médias à travers le pays, ont été souvent effectués avec la complicité ou la passivité des pouvoirs publics, relèvent encore les signataires. Les plus courageux qui sont sortis remplir leur devoir civique, n’ont pas pu  s’exprimer librement, déplore la note.

Selon  ces partis politiques, les faits qui ont entaché le scrutin dans tous les départements du pays, sont imputables, dans la plupart des cas, au comportement des candidats proches du pouvoir.

 La non publication des listes électorales 30 jours avant les élections (article 33 du Décret) ; les changements d’adresse non sollicités de plusieurs électeurs ; l’absence des cartes d’accréditation des mandataires dans plusieurs départements; le manque de vigilance dans la distribution des accréditations à des observateurs qui en fait appartenaient à certains partis politiques, sont identifiés, entre autres, par les  partis politiques comme étant des signes avant-coureurs qui auraient dû faire comprendre au CEP qu’il était sur la mauvaise voie.

 « Face à une telle situation, l’intérêt national commande qu’une commission mixte composée de représentants des partis politiques, de la société civile et du CEP, soit chargée , dès ce mardi 11 Août 2015, d’évaluer l’ampleur des dégâts et de proposer une solution qui pourrait ramener la confiance des électeurs et garantir le succès de la suite du processus électoral » écrivent les signataires croyant qu’il est encore possible de permettre la manifestation réelle de la volonté du peuple haïtien dans le choix de ses futurs dirigeants.

Signé de Fanmi Lavalas, Fusion des Sociaux démocrates, Renmen Ayiti, Consortium, Ayisyen pou Aiyiti, Mouvman Revolisyone Ayisyen (MRA),  le sénateur François Annick Joseph, sont parmi les partis politiques et personnalités qui ont apposé leur signature au bas de cette note.

HPN