Plusieurs organisations internationales sont présentes à la frontière afin de superviser le processus de déportation dominicaine. L'Organisation Internationale de la Migration (OIM) de concert avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), l'UNICEF et le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH), a formé un réseau de 132 recenseurs frontaliers sur les fondamentaux de la collecte de données, de la sélection, de la détection et du renvoi des cas spécifiques de protection.

 L'OIM surveille depuis les flux de migrants à la frontière entre Haïti et la République Dominicaine, depuis le 17 juin, suite à l'expiration de la phase d'enregistrement du Plan National de Régularisation des Étrangers (PNRE).

 Le Chef de mission de l'OIM en République Dominicaine, Jorge Baca, a mis l'accent sur la nécessité d'une analyse approfondie des données collectées. Une analyse approfondie permettra de comprendre dans quelle catégorie juridique dominicaine tombent ces retours forcés présumés", a-t-il laissé entendre.

 Au cours des trois premières semaines de la déportation, les recenseurs de l'OIM sur le terrain ont interrogé 1,659 familles qui ont déclaré avoir récemment traversé la frontière. 81,2 % ont affirmé être retournés volontairement en Haïti, alors que 18,8 % ont fait état d'expulsion.

 Depuis juin, quatre installations de fortune sont apparues dans la commune d'Anse-à-Pitres. Le camp de fortune à Tête à l'Eau, accueille 102 familles et celui de Parc Cadeau environ 67 familles.