Reynold Georges confirme que Jean Fritz Jean-Louis était effectivement délégué auprès des bandits armés en novembre 2019 pour leur apporter de l’argent au nom de Jovenel Moise
Rezo Nòdwest
Lundi 20 juillet 2020 ((rezonodwes.com))–Au siège de la présidence d’Haïti, dans le chapitre des démentis apportés par le régime en place, un ancien fait a surgi. L’actuel conseiller au Palais National a bel et bien côtoyé des bandits armés à la demande de l’apprenti-dictateur Jovenel Moise, désormais élu le Chef Suprême et Effectif des Gangs Armés Fédérés G9.
L’ex-conseiller juridique de Jovenel Moise qui a récemment démissionné de son poste avec fracas, a révélé que Jean Fritz Jean-Louis avait pour mission le 13 novembre 2019 de « remettre de l’argent à des bandits armés dont les noms sont sur le payroll du Palais national« .
« Bandi yo te tire sou minis Jean Louis paseke li te mal separe kòb la » a confirmé sans ambages M. Georges qui fut pendant longtemps dans les couloirs du Palais National où de grandes directives sont données à Jean-Louis, qui avait, après son prompt rétablissement un mois plus tard, soit le 19 décembre 2019, déclaré qu’ « en date du 12 décembre 2019, avoir reçu 4 projectiles à la hanche gauche, un projectile à la cage thoracique gauche« . Il se retrouve, d’après Me. Reynold George, que des bandits avaient fait feu sur le ministre délégué par Jovenel Moise auprès des gangs armés.
A rappeler que l’ex-ministre Jean-Louis dont le nom sonne encore très fort dans la nébuleuse et honteuse affaire des 7 mercenaires, a vainement tenté de traîner devant le système judiciaire d’Haïti se vendant aux plus enchères, l’animateur-vedette de l’émission Matin-Débats, Loucko Désir, pour « l’auteur intellectuel et complice » d’une prétendue « tentative d’assassinat avec début d’exécution sur la personne de cet ancien haut fonctionnaire« .
Jean Fritz Jean-Louis va-t-il maintenant trouver une autre cible pour prouver qu’il n’était pas porteur d’un message aux bandits de la part de Jovenel Moise et que ceux-ci n’ont jamais tiré sur lui et en direction de son blindé amélioré troué de balles ?

À qui veut l’entendre: Jovenel Moïse ne semble pas avoir tiré les leçons de la dictature des Duvalier!

par : Vitalème ACCÈUS
Mardi 21 juillet 2020 ((rezonodwes.com))– En Haïti, 35 ans après la fin de la dictature des Duvalier, le constat est amer : les fleurs de la démocratie haïtienne se sont vite fanées. La vie politique n’intéresse plus les citoyens, comme en atteste la faible participation à l’élection présidentielle de 2016 qui a mis l’apprenti dictateur Jovenel Moïse au pouvoir .
La faiblesse de l’Etat face à la montée en puissance des gangs armés , la corruption et le népotisme sont une menace pour l’avenir d’Haïti. Les jeunes Haïtiens qui connaissent mal l’histoire du pays sont désorientés. L’absence de perspectives les jette sur les routes de l’immigration. Leurs aînés, qui ont vécu les combats de rue, ne sont plus portés par l’espoir du changement. Les plus désabusés en arrivent même à considérer la dictature des Duvalier comme un moindre mal par rapport à la situation actuelle.
Aujourd’hui de l’apprenti dictateur Jovenel Moïse jusqu’aux simples citoyens , les leçons de la dictature ne semblent pas avoir été tirées. Ce Président est un « monarque élu » : tout part de lui et tout revient à lui. Son « bon vouloir » peut peser sur le fonctionnement des institutions et la marche des affaires de la République.
Il y a un apprenti dictateur qui triche avec la démocratie au nom de laquelle il a réussi à se faire couronner. Une fois calé sur le trône, il cherche à s’y cramponner, s’y éterniser. Par tous les moyens possibles. De l’ethnocentrisme à la corruption. Des achats des gangs armés à l’achat des consciences. Le programme de société se rétrécit comme une peau de chagrin. Objectif unique et affiché : réduire l’opposition au silence, s’il le faut par la ruse et les armes des gangs du G9.
Les mouvements religieux ont un temps incarné la résistance face à la corruption généralisée et à l’échec des politiques. Mais aujourd’hui, cette société civile est elle-même discréditée par sa collusion avec les partis politiques. L’illustration en a été donnée lorsque des religieux ont donné des consignes de vote à la présidentielle de 2016.
Les mouvements étudiants et syndicaux, aux avant-postes de la protestation pendant la dictature, sont minés par la corruption et l’affiliation aux clans politiques. Il plane aujourd’hui sur Haïti un désordre généralisé qui installe dans les esprits un besoin de pouvoir fort, comme le modèle du Rwanda pour redresser le pays. Cette tentation de la force au détriment de la démocratie est d’autant plus séduisante pour certains qu’ils ont le sentiment amer que les libertés démocratiques acquises il y a 35 ans ne veulent plus rien dire et qu’elles ne nourrissent personne.
Trente-cinq ans après la chute des Duvalier, les séquelles de la dictature sont donc toujours visibles dans les institutions et le système de valeurs. Héritage de cette époque, la médiocrité l’emporte souvent sur la compétence et le mérite. La corruption est devenue la norme. Symbole de ce renversement des valeurs, la déstructuration de la présidence haïtienne. Sous Jean Claude Duvalier, le corps des officiers supérieurs fut rapidement décimé et des promotions fulgurantes furent accordées, bouleversant la hiérarchie militaire.
Aujourd’hui encore, des policiers ne sont pas promus pour leurs compétences mais parce qu’ils se sont affiliés à l’homme puissant du moment en Haïti, après Dieu, Jovenel Moïse. Les proches du pouvoir au sein de la Police Nationale d’Haïti paradent dans des 4×4 climatisés et vivent dans des villas, loin des autres policiers . Des policiers ayant à peine le niveau du bac sont promus inspecteurs et Commissaires , alors que des policiers ayant un passé universitaire se heurtent à un plafond de verre. Nombre d’agents de police continuent de racketter quotidiennement les habitants.
Maintenant, la présidence est remise de l’expérience dictatoriale. Il y a un régime sur le pouvoir, mais à y regarder de plus près, ce dernier fonctionne autour d’un seul individu, Jovenel Moïse . C’est la logique du parti unique construit autour d’un président et non d’un projet. A cela s’ajoute la multiplication des gangs armés, qui revendiquent des pans entiers du territoire.
Dans un tel contexte, l’espoir peine à poindre à l’horizon !

 

 

Chili : Une Haïtienne devient la première femme à diriger l’Altonorte

L’Haïtienne Beatrice Pierre est devenue depuis mai dernier, la première femme à se charger de la direction générale d’Altonorte, un complexe métallurgique au Chili dont le personnel féminin est estimé à seulement 10%.
En 2015, elle s’était rendue au Chili, de Canada étant, pour venir travailler comme surintendante de l'usine d'électrolyse d'acides végétaux, Altonorte, à Antofagasta. Par la suite, l’ingénieure chimiste et biochimiste allait être promue directrice des opérations, bien avant de devenir directrice générale de l’entreprise en question.
Beatrice Pierre a roulé sa bosse aux Etats-Unis et au Canada, son pays d’adoption depuis l’âge de 12 ans, pour le compte de la compagnie Glencore (grande entreprise d'extraction de matières premières) après ses études. Ce faisant, elle a eu « une carrière réussie » dans ce domaine avant d’arriver au Chili après 15 années de travail dans les fonderies, les raffineries, les concentrateurs et centre d'innovation appartenant à Glencore, a fait savoir La Tercera.
« Dorénavant, son défi à Altonorte concerne plusieurs aspects : assurer la santé et la sécurité de ses travailleurs; le soin de l'environnement; et la relation avec les communautés qui entourent l'opération », a écrit le journal chilien qui relate également qu’ « Altonorte a atteint son record de production au cours de la dernière période, avec plus d'un million de tonnes de métal fondu, donc en ce sens, il y a aussi une vision d'amélioration continue ».
Dans la foulée de ce moment exceptionnel pour Beatrice Pierre (première femme à assurer ce poste), elle admet que la question de quota n’est pas sa première préoccupation. « Je veux que l'inclusion soit plus fluide. Pas quelque chose de forcé. […] Le travail est donné par la force du CV et cela indépendamment de votre genre », précise-t-elle en revanche.

Mort de Patrice Lumumba en RDC: sa famille demande au roi des Belges ses restes mortuaires

La fille du héros national congolais Patrice Lumumba a envoyé une lettre au roi des Belges, le 30 juin 2020, et elle le fait savoir en ce jour de fête nationale en Belgique. Elle demande que lui soit restitués les quelques restes mortuaires de son père dont le corps n'a jamais été retrouvé.

 

La fille du héros national congolais Patrice Lumumba a envoyé une lettre au roi des Belges, le 30 juin 2020, et elle le fait savoir en ce jour de fête nationale en Belgique. Elle demande que lui soit restitués les quelques restes mortuaires de son père dont le corps n'a jamais été retrouvé.
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Patrice Lumumba a été le premier Premier ministre du pays en 1960, avant d’être assassiné quelques mois plus tard, en janvier 1961, sans que son corps n'ait jamais été retrouvé. Seul indice : un document filmé dans lequel celui qui aurait fait disparaitre le corps, le Belge Gerard Soete, montre des dents censées être celles de Patrice Lumumba.
Ce mardi 21 juillet 2020, jour de la fête nationale en Belgique, l’ancienne puissance coloniale, Juliana, la fille de Patrice Lumumba fait savoir qu'elle a demandé, par une lettre au roi des Belges que ces restes lui soient restitués.
« Dans cette lettre, je demande à ce que les restes mortuaires qui sont en Belgique nous soient restitués, pour que l’on puisse, enfin, enterrer notre père dignement. Ses restes sont séquestrés au Palais de justice en Belgique. C’est avec certitude que l’on sait que c’est sous-scellé au Palais de justice, parce qu’il y avait le fameux individu, qui était sorti à la télévision, en disant qu’il avait gardé deux dents de Lumumba. C’est qu’il l’avait torturé. On a trouvé ça et ça été pris et mis sous scellé. C’est pour cela que, quand on l’a su, je crois que c’est la fin d’un processus, d’une espérance. Parce qu’il y a eu différentes démarches, mais qui n’ont pas abouti à grand-chose. Pour ma famille, donc mes frères et moi, c’est la fin de notre devoir d’enfants d’enterrer notre père. Mon père et ses compagnons sont morts pour ce pays. Ils ont versé leur sang dans ce pays. Ses restes doivent rentrer chez lui », explique longuement Juliana