HPN - Rejetant d'un revers de main les résultats définitifs de l'élection présidentielle affichant en second tour Jovenel Moïse du PHTK et Jude Célestin de LAPEH, les responsables de la plateforme Pitit Dessalines, réunis le mercredi 25 novembre 2015, affirment ne pas être ébranlés par les manœuvres du pouvoir en place qu'ils assimilent à une tentative de «coup d'état électoral».
Pour Assad Volcy, «les résultats du CEP entrent dans le cadre d'une provocation, une agression contre la volonté du peuple haïtien qui affiche son refus catégorique à la consommation de banane empoisonnée».
Visiblement sur pied de guerre, les responsables de Pitit Dessalines annoncent la tenue de trois journées de mobilisation pour le Jeudi 26, le vendredi 27 et le dimanche 29 novembre 2015, à travers les rues de la capitale haïtienne.
Ils dénoncent le refus du CEP de former la commission indépendante de vérification qui serait le seul moyen de vérifier les 13,000 procès-verbaux (dont seulement 78 ont été vérifiés) entachés d'irrégularités graves en faveur du candidat du PHTK.
«Le pays est en danger. La société est menacée», lance Biron Odigé, rappelant les attaques dont les militants de la plateforme sont la cible depuis la publication des résultats partiels de l'élection présidentielle, jusqu'à la publication, mardi, des résultats définitifs.
La vie du militant de la plateforme blessé par balles à Delmas 95 dans la manifestation de mardi (24 novembre) ne serait plus en danger, selon Biron Odigé.
Assad Volcy, Biron Odigé et Rony Timothée en appellent à la prise de conscience des neuf conseillers électoraux, qui devraient, selon eux, penser 'à leur famille et à l'avenir du pays'.
Aussi, lancent-ils un appel solennel au groupe de candidats formant le G8, en vue de maintenir la solidarité dans la poursuite de la mobilisation populaire et nitaire, pour forcer le pouvoir en place, le CEP et le Core group, à se rétracter.
Evens PIERRE-LOUIS