Vendredi 17 juin, à l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, qui se déroulait autour du thème « Protéger la Terre. Remettre les sols en état. Mobiliser les populations », les Nations Unies en Haïti ont reconnu les efforts des institutions haïtiennes visant à augmenter les zones protégées et appelé à la recherche d'alternatives durables permettant d'arrêter les pratiques qui favorisent l'érosion du sol, telles que l'abattage des arbres. Ils ont réitéré leur soutien au pays dans ses engagements visant à augmenter les bonnes pratiques environnementales et agricoles capables de freiner la désertification accélérée

Les experts des Nations Unies en Haïti insistent sur le fait qu'une gestion et une protection responsable de l'environnement au niveau institutionnel et communautaire, ainsi que l'aménagement du territoire, sont indispensables pour le développement économique et social d'Haïti.

Ils soulignent que la déforestation est l'un des problèmes qui préoccupent le plus les experts des Nations Unies, puisqu'elle accélère l'érosion du sol et la baisse de la pluviométrie, facteurs liés aux 3 années de sécheresse exacerbées par le phénomène El Niño et par le changement climatique.

Cette situation a entrainé jusqu'à 70% de pertes des récoltes, l'augmentation des prix des produits alimentaires de base et le manque d'opportunités de travail dans le secteur agricole, ainsi que l'augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire en Haïti. Cette dégradation réduit aussi l'accès à l'eau dans un pays où 42% de la population n'a toujours pas un accès sûr à l'eau potable et 72% ne disposent pas d'assainissement adéquat.

La couverture végétale est très faible, même si le manque de données actualisées ne permet pas d'en déterminer avec exactitude le taux [estimée généralement entre 2 à 5%]. L'un des facteurs qui contribuent à la déforestation est l'abattage d'arbres pour la production de charbon, qui en 2012 était utilisé dans 92% des ménages haïtiens pour la cuisson. Selon la FAO, 10,.000 sacs de charbon sont consommés vchaque jour en Haïti. De plus, l'érosion des sols augmente singulièrement la vulnérabilité des populations aux aléas naturels.