Dans une correspondance adressée au Directeur général du protocole du Ministère des Affaires étrangères du Panama, M. Roberto Zuninga, six sénateurs ont émis une protestation contre l'invitation qui a été faite au président provisoire d'Haïti, Jocelerme Privert, pour prendre part à l'inauguration des travaux de restauration du Canal du Panama.
Cet acte inhabituel posé par ces parlementaires n'a pas laissé indifférent le responsable de la plateforme JISTIS, Me André Michel, qui a qualifié ce geste des pères conscrits d'anti-patriotique, d'anti-nationaliste et d'avilissant pour les institutions républicaines et le Sénat de la République en particulier.
Dans leur lettre, les sénateurs Youri Latortue, Andris Riché, Jacques sauveur Jean, Carl Murat Cantave, Onondieu Louis, Edwin Zenny, Hervé Richard L. Fourcant font savoir que le président Jocelrme Privert dont le mandat est arrivé à terme depuis le 14 juin 2016, n'a plus la compétence nécessaire pour engager l'Etat haïtien. Par conséquent, ont-ils écrit, la participation de M. Privert à cette '' prestigieuse'' cérémonie relève de l'usurpation.
De son côté , le responsable de la plateforme JISTIS, Me André Michel, estime que la correspondance en question, endossée par les sénateurs du Groupe PHTK et Alliés, représente une action antipatriotique, antinationaliste et avilissante pour les institutions républicaines et le Sénat de la République en particulier.
'' Ce n'est pas possible ! La bataille politique a ses limites. On ne demande pas à un gouvernement étranger d'humilier un compatriote quelque soit le degré de désaccord politique. Nous devons apprendre à gérer nos désaccords entre nous sans faire appel aux étrangers'', dénonce Me Michel dans une correspondance adressée à la rédaction de Haiti Press Network (HPN).
''C'est la meilleure façon de réaliser la reconquête de notre Souveraineté Nationale perdue'' a insisté l'avocat militant qui invite les sénateurs signataires de cette correspondance à se ressaisir et à faire preuve d'un minimum de respect pour la nation dans leur lutte légitime pour le pouvoir, en se comportant, dit-il, comme des héritiers plus ou moins dignes des pères fondateurs de la nation haïtienne.