Un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) fait état d'un nombre élevé de personnes assassinées par balles, dans les rues de la Capitale et des villes de province. « De janvier 2015 à juin 2016, au moins 1,324 personnes ont été assassinées par balles, soit une moyenne de 74 victimes par mois et plus de 2 victimes par jour. » De plus, les agents de la police nationale d'Haïti (PNH) ne sont pas épargnés ; pour la même période, « au moins 76 d'entre eux ont été touchés par cette vague d'insécurité ». Parmi eux, 38 ont été assassinés et 38 autres blessés ou molestés. Ainsi, plus de 4 policiers sont physiquement atteints chaque mois et plus de 2 d'entre eux sont tués.

En ce qui concerne les effectifs de la Police Nationale d'Haïti (PNH), le RNDDH indique que « l'effectif théorique de la PNH, au 28 juin 2016, est de 13,825 agents dont 1,747 femmes, soit une représentativité par sexe de l'ordre de 87.37 % d'hommes contre 12.63 % de femmes. Les agents de la PNH sont ainsi répartis : 12,626 agents de la police administrative et des unités spécialisées, 1,168 agents de la Direction de l'Administration Pénitentiaire (DAP) dont 141 femmes et 360 sapeurs-pompiers dont 140 en uniforme," dont il faut ôter 1,196 agents qui sont absents pour une raison ou une autre : maladie, études, voyages, accidents, mesures conservatoires, détention préventive, etc...

Enfin les effectifs de la Police nationale sont diminués de 399 policiers qui sont en détachement auprès des autorités étatiques : Ministres, Parlementaires, Juges, Parquetiers, Magistrats communaux, etc... ce qui fait que la sécurité de la population haïtienne est assurée par 11,062 agents de la PNH qui sont répartis, pour la plupart, dans les grandes villes, étant donné que l'institution policière n'est présente que dans 8% des sections communales.