Après plus de quatre mois de paralysie, les activités ont repris timidement, le mercredi 3 août, à l'Hôpital de l'Université d'État d'Haïti (HUEH), comme il a été annoncé par les responsables. Mais une reprise de travail sans les médecins résidents avec qui les pourparlers se poursuivent parallèlement, a constaté Haiti Press Network.
Des gens font le va-et-vient sur la cour de l'hôpital. Parmi eux, des membres du personnel de soutien et des patients. Optimiste, le directeur général de l'HUEH qui fonctionne timidement avec les médecins de service dans les cliniques externes, Dr Maurice Fils Mainville informe avoir entrepris les dernières mises en place pour un fonctionnement au fur et à mesure.
« L'hôpital est ouvert mais il n'est pas fonctionnel de façon généralisée. C'est un processus. Nous n'avons pas tous les moyens de nos politiques pour offrir le service comme ce doit», a déclaré le directeur général de l'HUEH, lequel fait part d'un déficit de matériels, d'équipements et de financement, auquel est confronté le plus grand centre hospitalier de la République.
Dr Mainville a par ailleurs fait savoir que parallèlement aux démarches de mise en place pour l'ouverture complète de l'Hôpital général, les négociations continuent avec les médecins résidents qui sont censés être les moteurs du service d'urgence, encore paralysé.
Des médecins de service sont sur place. Cependant, d'autres ne se présentent pas. De peur de se faire agresser par les médecins résidents. Ces derniers sont offusqués pour n'avoir pas encore trouvé satisfaction à leurs revendications.
Pour faire face à cette situation, Dr Maurice Fils Mainville annonce avoir entrepris des démarches auprès de la Police nationale d'Haïti (PNH) afin d'assurer un minimum de sécurité à l'hôpital. Ce, pour dissuader toutes manœuvres d'agression des médecins de service et tout sabotage des matériels de l'institution par les protestataires.
Entre-temps, des malades commencent à sentir une lueur d'espoir. Mais on ignore pour combien de temps. « Si l'hôpital général est ouvert enfin, beaucoup de malheureux seront soulagés. On n'a pas d'argent pour se rendre dans des hôpitaux privés », nous dit un patient.
Alix Laroc. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.