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La ville des Gonaïves s’est réveillée sur fond de tension ce vendredi 16 septembre. Après avoir pillé Caritas et Pam, les manifestants ont attaqué six institutions de la ville dont le presbytère de la ville et le bureau de l’UNOPS. La situation est explosive actuellement dans la cité de l’indépendance. La PNH est impuissante.


Les Gonaïviens se livrent désormais à la pratique du dechoukay. Hier, au cours d'une journée de protestation, des protestataires ont fait irruption au bureau de la Caritas, situé à l'arrière de l'évêché de la ville, et ont tout emporté: nourriture, meubles. L’entrepôt du Programme Alimentaire Mondial a subi la colère de la population. Il a été pillé. Les citoyens ont emporté des produits alimentaires .
Vendredi matin, les scènes de pillage ont continué dans les locaux du Programme Alimentaire Mondial. Le Président du conseil communal des Gonaïves Donald Diogène a lui aussi été touché. Son entreprise Lama Cosmetic a été pillée ainsi que Lama Electronic, Lama Tissus appartenant à des membres de sa famille.
Le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) aux Gonaïves a été pillé, le Programme Alimentaire Mondial, la sainte Famille appartenant à l’église catholique; le presbytère, la brasserie La Couronne et le local de l’ancien directeur départemental des travaux publics ont subi la fureur des manifestants. Ils ont emporté pratiquement tout ce qui se trouve dans les locaux de ces institutions.
Au niveau du presbytère de la ville, les citoyens ont emporté des génératrices et des motocyclettes. Les curés pris de peur, ont pris la fuite. La situation est actuellement très tendue.
Entre-temps, selon les dernières informations, le gouvernement devrait publier incessamment un arrêté décrétant l’état d’urgence sécuritaire sur tout le territoire national. Un couvre-feu sera aussi décrété.
Par: Daniel Zéphyr