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Les acteurs du protocole pour une entente nationale (PEN) constatent que, après onze mois à la tête du pays, le chef du gouvernement de facto Ariel Henry et alliés n’ont rien fait pour créer les conditions d’un apaisement réel en Haïti.


« Nous avons attendu longtemps avant de réagir, mais voyant que l’équipe au pouvoir ne manifeste aucune volonté ni capacité pour mettre fin à l’insécurité, au kidnapping, à la misère du peuple haïtien et aux activités des gangs armés qui assiègent la capitale haïtienne, nous n’avons pas d’autre choix que de mobiliser la population afin de faire bouger les choses », a déclaré vendredi l’ex-député Serge Jean-Louis lors d’une conférence de presse.
Jean-Louis a invité tous les secteurs à prendre part à cette mobilisation pour exprimer, a-t-il dit, leur ras-le-bol face à l’inacceptable situation caractérisée par l’aggravation sans cesse du climat sécuritaire du pays et des conditions de vie de la population.
L’ex-député de Cerca-Cavajal, Antoine Rodon Bien-Aimé, a indiqué pour sa part que, cette mobilisation concerne l’ensemble du pays.
Selon lui, aucun secteur ne devrait s’abstenir d’y participer, sachant que personne n’est épargné par l’insécurité et la violence criminelle entretenue par les gangs armés qui exercent le droit de vie et de mort sur tout un chacun.
« Si vous refusez d’y participer, c’est que vous êtes d’accord avec l’insécurité, le kidnapping et la mauvaise gouvernance du pouvoir en place et toutes ses conséquences ou vous en êtes complice », a déclaré l’ancien parlementaire.
Le dirigeant de Ayiti An Aksyon’’ (AAA), Youri Latortue, a affirmé que cette série de manifestation démarrera aux Gonaïves le 7 juin prochain pour dire non aux gangs, à la connivence gouvernementale avec les bandes criminelles et à la politique d’abandon de la police au profit des gangs.
Ensuite, a-t-il ajouté, nous irons le 10 juin à Hinche et ainsi de suite dans toutes les grandes villes de province avant de fouler le macadam à Port-au-Prince.
Youri Latortue a de nouveau dénoncé l’absence de volonté du régime en place à résoudre le problème crucial de l’insécurité et pour neutraliser les gangs criminels qui défient l’Etat.
« A Croix-des-Bouquets les 400 Mawozo sont toujours très actifs en dépit de quelques opération de la police; à Pernier Vitelhomme et ses hommes continuent de pourrir la vie des citoyens; au-bas de Delmas, au Bel-Air et à Martissant, différentes organisations criminelles continuent d’exercer leur cruauté contre la population », a déclaré Latortue, soulignant que toutes le propositions faites au gouvernement en place pour résoudre le problème, ont été ignorées.
‘‘Cela ne peut pas continuer. Les citoyens ont droit à une vie normale, descente et sécurisée’’, a ajouté l’ancien sénateur qui a réaffirmé la volonté du PEN et alliés d’ouvrer en vue de trouver une solution durable à la crise.